Pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, il est nécessaire de procéder à une transformation rapide et profonde de notre société, et ce à une échelle sans précédent, notamment dans le domaine énergétique. Les énergies renouvelables jouent à ce titre un rôle primordial, en contribuant à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Selon le dernier rapport spécial du GIEC (SR 1.5), les énergies renouvelables devront fournir d’ici 2050 une part de 52 à 67 % de l’énergie primaire, afin de limiter le réchauffement à 1,5 °C, ou du moins ne pas trop le dépasser. En outre, la part de l’électricité fournie par des sources renouvelables devra passer de 23 % en 2015, à 59-97 % d'ici 2050.

La grande majorité des Parties à l’Accord de Paris a déjà inclu dans ses contributions déterminées au niveau national (CDN) un certain nombre d’objectifs ou de mesures énergétiques. Mais il apparaît clairement que ces mesures sont insuffisantes pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Il a donc été prévu que ces Parties soumettent de nouvelles CDN plus ambitieuses d'ici 2020. Le sommet des Nations unies sur le climat de 2019 sera l'occasion d'exposer le fruit de ces réflexions. En parallèle de ces CDN, les Parties sont également invitées à présenter d’ici 2020 des stratégies de développement à long terme à faible émission de gaz à effet de serre pour le milieu du siècle.

Aujourd'hui, l’énergie éolienne en mer occupe déjà une place importante dans le mix énergétique et on s’attend à ce que cette part continue d'augmenter. Les autres formes d’énergie océanique, telles que celles fournies par les vagues, les marées et les courants, disposent encore d’un fort potentiel de développement. Leurs incidences sur les écosystèmes ne sont cependant pas encore bien définies et soulèvent de nombreuses questions tant réglementaires, financières qu’écologiques. Même si ces incertitudes sont déjà abordées dans les plans et les stratégies à long terme pour le milieu marin, dans les plans d’aménagement de l'espace marin ou dans les politiques et mesures ad hoc, elles sont souvent traitées indépendamment des actions entreprises pour lutter contre le réchauffement climatique.

Dans ce groupe de travail, les experts se poseront entre autres les questions suivantes :

  • Dans quelle mesure les énergies renouvelables de source océanique peuvent-elles contribuer à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris ?
  • Comment développer ces énergies tout en préservant les écosystèmes marins ?
  • Quel rôle doivent jouer les NDC actualisées ? Quel est leur lien avec les plans d'aménagement de l'espace marin ?
  • Quelles initiatives politiques et réglementaires (inter)nationales sont nécessaires pour créer un climat de confiance auprès des investisseurs ?