Aujourd'hui, 25 septembre 2019, le Ministre de la Mer du Nord, Philippe De Backer, a organisé avec le SPF Santé Publique, un " Blue Leaders Breakfast " au sommet des Nations Unies sur le climat à New York. Des dirigeants et des personnalités du monde entier, comme Greta Thunberg, ont été appelés à agir pour l'océan et le climat. Plus tôt cette semaine, un événement océanique de haut niveau sur le climat, également organisé par la Belgique, a mis en avant des actions concrètes pour préserver les océans. Sophie Mirgaux, représentante de l’océan pour la Belgique et employée de notre SPF, a modéré ces deux événements.

Agir en faveur des océans : une absolue nécessité

Le sommet sur le climat s'inscrit dans le cadre de la Semaine de haut niveau des Nations Unies. Du 22 au 27 septembre 2019, le sommet réunit de nombreux chefs d'État et de gouvernement, ministres et autres représentants de haut niveau du monde entier. Traditionnellement, la semaine est dominée par le changement climatique et le développement durable. Mais lors de cette session, les dirigeants du monde se sont montrés particulièrement conscients de l’urgence de protéger les océans. L'intérêt manifesté par les VIP pour les événements océaniques organisés par la Belgique le confirme.

Les mers et les océans sont menacés, à un niveau sans précédent, par le changement climatique, le plastique, le bruit et d'autres formes de pollution, la surexploitation. La Belgique s'efforce de faire de la protection océanique l’une de ses priorités. Notre pays est intervenu en ce sens au sein des Nations unies, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique et de l'Organisation maritime internationale, entre autres.

En février 2019, la Belgique a organisé une conférence sur le climat et les océans. Il s'agissait de la première réunion de haut niveau réunissant des négociateurs sur les changements climatiques et les océans. La "Déclaration de Bruxelles sur le changement climatique et les océans" a été signée par plus de 40 pays. Les événements belges qui se sont déroulés cette semaine à New York prouvent qu'il ne s'agissait pas de discours vagues et de promesses creuses.

Manifestation parallèle de haut niveau "Les actions parlent plus fort que les mots"

Lors de cet événement, le ministre De Backer a parlé des actions concrètes prises par la Belgique en faveur des mers et des océans comme le plan révisé de l'espace marin, les projets pour l'énergie offshore et les ambitions de notre pays pour une navigation plus propre.

"2019, Mesdames et Messieurs, restera dans les mémoires comme l'année où les discussions sur les océans et le climat se sont rencontrées pour se serrer officiellement la main.

Mais je ne veux pas en rester là. Je veux qu'on se souvienne de 2020 comme de l'année où l’action en faveur des océans et celle pour le climat se sont rejointes et unies."

Le petit déjeuner des Blue Leaders

Au cours de ce petit déjeuner, de nombreux dirigeants mondiaux ont pris la parole. Parmi eux, Alfonso de Alba, envoyé spécial des Nations Unies pour le climat et les Présidents du Chili, des Maldives, des Seychelles et des États fédérés de Micronésie.

Fidèle à ses habitudes, Greta Thunberg a aussi pris la parole pour exhorter les dirigeants du monde à agir :

« The ocean is not just ‘a’ priority, it is the priority”

Les discours du dirigeants mondiaux se sont concentrés sur des solutions significatives en réponse aux conclusions alarmantes du nouveau rapport du GIEC. Ce dernier rapport porte spécifiquement sur l'océan et la cryosphère (les régions où l'eau se présente sous forme de neige, de pergélisol, de glace de mer ou de glaciers) et confirme que le temps presse si l’on veut sauver les océans et les mers.

“We know what needs to be done. Now we just need to do it.”

Dr. Jane Lubchenco – Oregon State Univerity

Le plan '30x30' a été l'un des engagements les plus importants discutés au cours de la semaine. Ce plan extrêmement ambitieux vise à protéger 30% de l'océan (en particulier la haute mer) d'ici 2030 et à accroître la résilience de l'océan face aux menaces.

La Belgique donne le bon exemple : "La Belgique est un petit pays, mais joue aujourd'hui un rôle de pionnier au niveau international. Par exemple, nous avons pris des mesures internationales pour réduire de moitié les émissions de CO2 des navires d'ici 2050, et nos armateurs belges travaillent même d'arrache-pied pour parvenir à une navigation sans émission. Nous avons également été le premier pays à construire des éoliennes offshores et nous allons doubler notre capacité d'ici 2025. Aujourd'hui, nous protégeons déjà un tiers de notre mer du Nord en tant que réserve naturelle. Nous sommes un petit pays, mais quand il s'agit d'ambitions, la taille n'a pas d'importance."

Pour en savoir plus sur les menaces qui pèsent sur l’océan et la cryosphère, consultez le rapport spécial de l’ IPPC, publié aujourd’hui.

Le changement climatique fait également l’objet de discussions lors de ce Sommet des Nations Unies. Vous trouverez plus d’infos sur les engagements de la Belgique sur le site climat.be.