Le SPF Santé publique a commandité une  étude sur la présence potentielle de substances néfastes pour la santé humaine dans les produits d’hygiène féminine : les tampons et serviettes hygiéniques. Les résultats sont rassurants. La concentration de la plupart des composés chimiques est trop faible pour pouvoir être quantifiée.

Une analyse portant sur 24 échantillons  issus de  tampons et de serviettes hygiéniques  a révélé la présence de substances pouvant comporter un risque pour la santé humaine, lorsqu'elles sont présentes dans une certaine quantité. Les analyses ont démontré que leur présence est inférieure à 1 mg/kg, ce qui correspond à moins d’un morceau de sucre dissous dans 1000 litres d'eau (l’équivalant de cinq baignoires remplies à ras bord).

Ces concentrations sont en dessous des valeurs limites imposées par le règlement européen REACH. Cependant, comme le recommande le rapport du Sénat sur les perturbateurs endocriniens, une élimination totale de ceux-ci dans les produits d’hygiène féminine serait idéale.

Le SPF Santé publique a informé les producteurs de tampons et de serviettes hygiéniques des analyses et des résultats obtenus et leur a demandé si une élimination totale ou une substitution était réalisable pour rendre les produits encore plus sûrs. EDANA, une organisation représentant les industries fabricant des serviettes hygiéniques et des tampons, a commenté que leurs produits sont sans danger et respectent les législations en vigueur. Ils déclarent également œuvrer pour éliminer les  traces de ces substances. Un programme de gestion des produits d’hygiène absorbants a effectivement été créé en octobre dernier pour limiter la présence sous forme de trace des substances chimiques dans les langes et dans les articles d’hygiène féminine et de soins de l’incontinence.

Étude : contexte technique

L'étude réalisée comprend deux parties :

D’abord, une analyse générale a été réalisée. Elle recense tous les résidus organiques pouvant être extraits d'un tampon ou d’une serviette hygiénique. Six échantillons ont été utilisés (3 tampons et 3 serviettes hygiéniques). Tout le tampon a fait l’objet de l’analyse (ficelle comprise), alors que la partie analysée de la serviette hygiénique est uniquement la face qui entre en contact avec la peau.

Ensuite, une quantification précise de la teneur dans 24 échantillons différents (11 tampons et 13 serviettes hygiéniques) de 90 molécules prédéfinies après la première partie de l’étude a eu lieu.

Les échantillons ont été achetés dans des magasins en Belgique. Il s'agissait d'échantillons de grandes marques, de marques "distributeur" et de marques écologiques.

L'étude a été réalisée par le laboratoire du VITO, à Mol.

(1) Source : Rapport d'information du Sénat sur les perturbateurs endocriniens du 23/03/2018 comprenant 72 recommandations. https://www.senate.be/www/?MIval=/index_senate&MENUID=52000&LANG=fr

(2) Pour plus d'informations sur les perturbateurs endocriniens : https://www.health.belgium.be/fr/perturbateurs-endocriniens