Il est indispensable de disposer de données suffisantes pour s'attaquer au problème des déchets sur nos plages et dans la mer. Pour collecter ces informations, les citoyens peuvent être d’une grande aide. A l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets, le vice-Premier ministre et ministre de la Mer du Nord, Vincent Van Quickenborne et l'asbl « Proper Strand Lopers » ont signé un accord pour surveiller les déchets sur le littoral belge. L’asbl « Proper Strand Lopers » est une association composée de bénévoles qui ramassent les déchets sur nos plages. L’asbl se chargera également d’enregistrer les données correspondantes.  De plus, le ministre et l’asbl ont inauguré le nouvel emplacement du « Wasted Poseidon », une œuvre d'art réalisée à partir de déchets marins. Le dieu de la mer passera l'hiver dans le hall d'entrée du bâtiment qui abrite le SPF Santé publique, l’INAMI et l’AFMPS, afin de sensibiliser les visiteurs et le personnel. Après tout, la mer commence chez vous !

Les déchets marins sont un problème mondial qui ne cesse de croître dans les mers et les océans. La crainte est que les océans contiennent plus de plastique que de poissons d'ici 2050. Le problème du plastique représente un risque sérieux pour l'environnement, les animaux terrestres et marins et la santé humaine. Sur notre littoral, les déchets abandonnés, qui peuvent finir dans la mer, sont également un problème majeur. Cette semaine, à l'occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets, tous les Européens sont invités à participer à des actions de sensibilisation à la gestion durable des ressources et des déchets.

Indicateur de la propreté de nos plages

Afin de répertorier la pollution plastique sur nos plages belges, le ministre Van Quickenborne a conclu un accord avec l’asbl « Proper Strand Lopers ». Son objectif est de collecter des données et des informations sur les déchets qui jonchent les plages, avec l'aide des citoyens. De cette manière, ceux-ci peuvent remplir un rôle encore plus important dans la lutte contre les déchets sauvages.


De g. à droite : Pierre Kerkhofs (SPF Santé publique), Tim Corbisier (Proper Strand Lopers), Vincent Van Quickenborne (ministre de la Mer du Nord)

Concrètement, la même portion de plage de 100 mètres sera nettoyée quatre fois par an dans les dix communes situées sur la côte.  Au cours de ce processus, le type de détritus trouvé sera soigneusement consigné. Ces données serviront d'indicateur de la propreté de nos plages et permettront également de prendre des mesures plus ciblées. À cette fin, le fonctionnement de l'asbl est soutenu par une subvention de 7 000 euros.

L'accord fait partie du plan d'action fédéral sur les déchets marins. Le plan vise à prévenir les déchets marins et à éliminer les déchets déjà présents dans le milieu marin. L'une de ces actions consiste à encourager la science citoyenne en surveillant les déchets sur les plages. En collaborant avec des citoyens et des organisations actives, la mer du Nord peut devenir plus propre.

Un dieu de la mer désespéré

L'été dernier, les « Proper Strand Lopers » ont dévoilé à Ostende le « Wasted Poseidon », entièrement réalisé à partir de déchets trouvés sur la plage. L'œuvre représente un dieu de la mer désespéré qui nous demande pourquoi son habitat est aussi détérioré. Avec cette sculpture, l'organisation souhaite sensibiliser les promeneurs et les vacanciers à ne pas laisser de déchets au bord de l’eau et à l’importance du nettoyage de la plage. Sur son lieu d'hivernage dans le hall d'entrée du bâtiment du SPF Santé publique, le Poséidon rappelle également que chacun peut contribuer à la protection de la mer. C’est exactement le message de la campagne « La mer commence chez vous » du service Milieu marin du SPF Santé publique. 
 

Tim Corbisier de l’asbl Proper Strand Lopers : « Il s'agit d'une collaboration importante pour notre jeune organisation.  Nous disposons d'informations uniques concernant les déchets marins sur notre côte depuis notre création en 2016. En enregistrant méthodiquement les déchets emportés par les eaux, ces données gagnent en précision. Ce projet répond aux besoins de citoyens qui cherchent à faire un usage sain et utile de leur temps. Nous sommes heureux de pouvoir sensibiliser le public au problème des déchets sauvages et de contribuer à la science. »