En 2016, la BAPCOC a actualisé ses recommandations sur la borréliose de Lyme . Cette maladie infectieuse est provoquée par la bactérie Borrelia, qui peut être transmise lors d’une morsure de tique infectée. Le symptôme principal est une réaction cutanée autour de la morsure. Il faut savoir que :
- Toute morsure n'est pas infectante (en Belgique seulement 10 % environ des tiques sont infectées).
- Une tique infectée ne transmet pas nécessairement la bactérie.
- Une personne infectée ne développe pas nécessairement la maladie.
- La maladie de Lyme peut être traitée de manière efficace si elle est diagnostiquée à temps.
Les recommandations de la BAPCOC font le point sur : - La transmission et l’épidémiologie de la borréliose de Lyme
- La prévention
- Les différentes manifestations cliniques
- Le diagnostic en fonction de ces manifestations cliniques
- Le traitement ciblé pour chaque manifestation clinique
- Les tests diagnostiques.
Messages principaux :
- Le médecin doit effectuer un examen adéquat et rigoureux avant d’établir son diagnostic.
- Il n’est pas toujours justifié d’utiliser des antibiotiques pour soigner les patients: il existe différentes manifestations de la maladie, qui nécessitent des traitements différents.
- En cas de « syndrome post borréliose de Lyme » (patients avec plaintes depuis plus de 6 mois après un diagnostic de maladie de Lyme) :
- Des études ont été menées concernant des antibiothérapies prolongées ou répétées. Elles n’ont pas montré de bénéfice de ce type de traitement, qui expose le patient à des effets secondaires et à un risque de sélection de bactéries résistantes.
- Le médecin doit envisager d’autres diagnostics et prescrire un traitement ciblé sur les symptômes, afin de diminuer leur impact sur la vie de tous les jours.
- La terminologie de « maladie de Lyme chronique » ne répond à aucune définition clinique claire et ne se base pas sur des évidences scientifiques. Elle ne devrait donc pas être utilisée.
Ces recommandations sont basées sur une littérature scientifique approfondie. Elles seront révisées en fonction de l’évolution de ces données scientifiques.
La maladie de Lyme fait l’objet d’un suivi épidémiologique depuis 1993 par l’Institut scientifique de santé publique (WIV-ISP).