Depuis début juillet, l’Institut de Médecine Tropicale à Anvers (IMT) est le seul centre belge compétent pour effectuer la prophylaxie post-exposition (PPE) avec immunoglobulines contre la rage, chez les patients potentiellement exposés à la maladie.

La rage est une maladie rare en Europe mais elle est 100% mortelle. Elle peut être soignée si l’on réagit rapidement et efficacement dans les heures suivant le contact à risque avec un animal enragé. Les autorités fédérales belges de santé publique ont mis au point une nouvelle procédure à destination des professionnels de santé, afin de pouvoir réagir au mieux lors d’un cas suspect de rage. Cette procédure est disponible sur le site de l’IMT.

Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique : « L’objectif est de s’assurer que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles. La rage est une pathologie rare qui nécessite des soins pointus prodigués par des équipes spécialisées. Il était donc important de centraliser l’expertise et les connaissances des experts dans un centre de référence. »

Le traitement de base ne change pas : si un médecin suspecte que son patient a eu un contact à risque et a été possiblement contaminé par la rage, il doit tout d’abord laver la blessure au savon et à l’eau. La blessure doit ensuite être soignée avec une solution de povidone iodée. Enfin, le patient doit être classifié dans la catégorie de risque appropriée : cela permettra de déterminer la nécessité d’une PPE pour la rage, avec ou sans immunoglobulines.

 

Ce qui change dans la nouvelle procédure

Dorénavant, l’IMT est le seul hôpital pouvant effectuer la prophylaxie post-exposition (PPE) avec immunoglobulines, en collaboration avec l’ hôpital universitaire d’Anvers (UZA), qui stocke les immunoglobulines. La PPE sans immunoglobulines peut toujours être faite par les cliniques du voyage ou par le médecin traitant.

En cas de question concernant le traitement et le suivi, l’IMT devient également le centre d’expertise pour la rage en Belgique. Le médecin qui suspecte une possibilité de rage chez un patient peut donc contacter les experts de l’IMT afin d’avoir un avis. Des médecins de l'IMT et de l'UZA assurent le service de garde des maladies infectieuses en dehors des heures de bureau ou le week-end. Chaque médecin généraliste a reçu une circulaire dans son e-health box reprenant les contacts utiles.

« Concernant la rage, les contacts à risque des voyageurs belges  sont très fréquents dans les pays endémiques et une action rapide est nécessaire. Centraliser l’expertise dans un seul centre permet de rationaliser les processus et de garder un bon niveau de compétence pour cette maladie très rare et si mortelle», a dit le dr. Patrick Soentjens, médecin en chef de la policlinique de l’IMT.

Pour rappel, la rage est une maladie à déclaration obligatoire. Si le patient développe des symptômes suggestifs ou si le lieu de contamination est la Belgique, le médecin traitant doit immédiatement informer le médecin inspecteur en charge de la surveillance des maladies infectieuses afin de prendre les mesures de prévention ad hoc et notamment, contacter l’AFSCA et le laboratoire national de la rage animale pour analyser le risque chez l’animal.

 

Pour en savoir plus :

Institut de Médecine tropicale 
Hospitalisation à l'hôpital universitaire - UZA
Institut Scientifique de Santé Publique 

Contact pour la presse :

Roeland Scholtalbers,  0477/06 83 84