Le CBD est un ’nouvel aliment’ (dénommé en anglais ‘novel food’) qui n’a jusqu’à présent pas été autorisé. Son utilisation dans l’alimentation humaine reste donc interdite.

Le CBD est un cannabinoïde qui peut être obtenu à partir de la plante « Cannabis sativa L. »,  mais qui peut également être synthétisé chimiquement. A la différence du THC (Tétrahydrocannabinol, principale molécule active du cannabis), il n’a pas de propriétés psychoactives et n’entraine pas de dépendance.

ll ne peut toutefois pas être commercialisé sous quelque  forme que ce soit comme denrée alimentaire ou comme complément alimentaire. Considéré comme un « nouvel aliment », car il n’existe aucune preuve de sa consommation significative dans l’Union européenne avant le 15 mai 1997, il doit donc faire l’objet d’une autorisation préalable pour être mis sur le marché européen.

Si pour cette molécule, on peut régulièrement trouver dans la presse ou sur internet de nombreuses allégations médicales ou de santé, celles-ci ne reposent sur aucune donnée scientifique fiable.
L’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) évalue actuellement plusieurs dossiers d’autorisation portant sur le CBD. Dans le cadre de ce processus d’évaluation, elle a communiqué ce 7 juin qu’il existe encore trop d’incertitudes concernant les dangers potentiels liés à la consommation de CBD.

L’EFSA relève l’absence de données sur les effets néfastes potentiels du CBD sur le foie, le tractus gastro-intestinal, le système endocrinien, le système nerveux et le bien-être psychologique. En l’absence de ces données, l’évaluation des dossiers ne peut pas être poursuivie. Or sans cette évaluation, il est impossible de décider d’une éventuelle autorisation de la mise sur le marché des produits contenant du CBD.  

La mise sur le marché de produits contenant du CBD destinés à être ingérés (que cet usage soit clairement mentionné ou non sur l’emballage) est donc illégale.

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