Un budget supplémentaire de 35 millions € est alloué aux soins de santé mentale pour enfants, adolescents et jeunes adultes. Cette enveloppe budgétaire est répartie en six chantiers. Dans le cadre de ces chantiers, un appel à propositions est lancé aux réseaux de santé mentale pour enfants et adolescents (SMEA) et pour adultes (SSM). 

Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a débloqué 35 millions € supplémentaires à investir dans le renforcement de l’accompagnement du groupe cible des enfants, adolescents et jeunes adultes et dans la collaboration entre tous les acteurs pertinents des réseaux de santé mentale pour enfants et adolescents (réseaux SMEA) et des réseaux de soins de santé mentale (SSM) pour adultes. 

Le budget étant insuffisant pour répondre à tous les besoins, le ministre a décidé de déployer des moyens supplémentaires sur six chantiers que le réseau SMEA peut compléter en fonction des besoins les plus urgents :  

  • une compensation supplémentaire pour l’offre de soins de psychiatrie légale ; 
  • le maintien des équipes de liaison existantes ; 
  • une correction de la répartition inégale des lits et le traitement de jour pour les mineurs : 
  • un investissement innovant et flexible pour les mineurs dans les programmes de soins de crise, soins de longue durée ou dans l’élargissement de la liaison vers les services d’urgence, de pédiatrie (E), de maternité (M) et de néonatalogie (NIC) ; 
  • la création de champs d’expérimentation pour l’âge de transition, les troubles alimentaires et le handicap intellectuel ; 
  • une amélioration et une optimisation de la qualité des soins de santé mentale pour enfants et adolescents.   

Le SPF Santé publique a envoyé aux réseaux SMEA un courrier précisant le contenu des chantiers, les budgets disponibles et la manière dont ils peuvent être utilisés. Concrètement, il est demandé aux réseaux SMEA de soumettre une proposition pour allouer ces moyens. Une décision sur le maintien ou non des équipes existantes a déjà eu lieu. Concernant les chantiers 3, 4 et 5, le SPF Santé publique demande au réseau d’envoyer une proposition détaillée avant le 30 septembre 2022.  
Concernant le chantier 6, la plénière du Comité pour la nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescents (COMSMEA) a décidé le 22 juin que la continuité des soins sera le thème central du chantier et que le « réflexe de continuité » sera testé. Il s’agit d’un outil qui permet aux acteurs et aux partenaires des réseaux SMEA d’identifier les points d’amélioration et d’élaborer des actions d’amélioration grâce à une analyse des différentes formes de continuité. 
 
La pandémie de coronavirus a clairement souligné l’importance du bien-être mental et de la santé mentale. Les récents rapports de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la santé indiquent que la nouvelle réforme des soins de santé mentale, en particulier pour les enfants et les adolescents, est nécessaire pour répondre aux différents besoins et demandes de soins en constante évolution. Une transformation flexible de notre organisation de soins est dès lors nécessaire.  

Vous trouverez de plus amples informations dans les courriers en annexe.