Pendant cette semaine du patient, nous plaçons sous les projecteurs des initiatives qui aident le patient à être acteur de sa santé. Le thème de ce jour : la médiation interculturelle dans le domaine des soins de santé.

 

 


Au 1er janvier 2021, la population belge comptait 20,1 % de Belges d’origine étrangère et 12,6 % de non Belges. Dans certaines villes telles que Bruxelles et Genk, la majorité de la population est même constituée de personnes issues de l’immigration. Certaines de ces personnes n’ont qu’une connaissance limitée voire presque inexistante du français ou du néerlandais. Il va de soi que c’est un problème majeur si ces personnes souhaitent faire appel à notre système des soins de santé. En outre, le manque de connaissances sur notre système complexe des soins de santé et les différences culturelles peuvent compromettre l’accès aux soins et la qualité des soins dispensés.

C’est pourquoi l’autorité fédérale investit depuis plus de 25 ans déjà dans le déploiement de médiateurs interculturels. Leur mission est de surmonter les barrières linguistiques et culturelles au niveau de l’aide.  Par ailleurs, ils accompagnent les patients pendant leur trajet de soins. En 2021, les 114 médiateurs interculturels financés par le SPF Santé publique et l’INAMI ont réalisé près de 115 000 interventions dans les hôpitaux, maisons médicales et cabinets de médecine générale ainsi que dans les services médicaux pour demandeurs d’asile. Du reste, ces interventions s’effectuent de plus en plus par vidéoconférence : selon les estimations, ce sera le cas près de 17 000 fois en 2022.

Lors de la crise COVID, il a été décidé de recruter également des médiateurs interculturels dans une dizaine de maisons médicales. Souvent, les personnes issues de l’immigration semblent en effet mal informées de leur maladie et des directives à suivre. Maintenant que la crise semble derrière nous - du moins temporairement, ce projet va se poursuivre. Enfin, en raison de la guerre en Ukraine, des médiateurs interculturels ukrainiens ont également été recrutés et très récemment, un service de médiation interculturelle par vidéoconférence a aussi été mis à disposition pour les psychologues de première ligne. Nous essayons ainsi d’organiser de manière optimale la prise en charge des réfugiés ukrainiens.

 

Quelques chiffres sur la médiation interculturelle
  • 114 médiateurs interculturels sont actifs dans les différents projets du SPF et de l’Inami en Belgique.
  • 12 langues sont disponibles dans un système de permanences.
  • 11 langues sont disponibles sur demande par vidéo-conférence.
  • Chaque année, près de 115 000 interventions sont réalisées dont environ 10 % par vidéo-conférence.
  • A compter de cette année, les équipes mobiles (Art 107) qui accompagnent les patients ayant des problèmes psychiatriques, et les psychologues de première ligne peuvent utiliser les services de médiation interculturelle par vidéoconférence.


La semaine du patient, organisée du 17 au 21 octobre, vise à :
sensibiliser, informer et aider les patients à devenir de réels copilotes de leur soins de santé : en comprendre les enjeux, exprimer leurs préférences et prendre part à leur traitement.


 

Contact information

Hans Verrept
Chef de la Cellule Médiation interculturelle et Support de la Politique

SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
Avenue Galilée, 5/2
1210 Bruxelles
02/524.86.07