Le terme « imagerie médicale » est un nom collectif désignant l’ensemble des techniques utilisées pour visualiser le corps par l’image. Dans les hôpitaux, l’imagerie médicale est utilisée à des fins diagnostiques, pour dépister précocement les maladies, en assurer le suivi thérapeutique, encadrer des interventions médicales et évaluer l'efficacité des traitements. 

On distingue les appareils suivants pour l’imagerie médicale lourde : CT, IRM, SPECT-CT et PET. Ces techniques ont toutes leurs forces et leurs faiblesses. Il n’existe donc pas de technique applicable à toutes les situations de soins. Ce qui constitue une bonne technique d’imagerie pour une pathologie donnée ne l’est pas toujours pour une autre.

Les techniques d’imagerie médicale qui utilisent des rayonnements ionisants sont indispensables en médecine moderne. Ces techniques sont d’un grand intérêt mais ne sont pas sans risques.

C'est en février 2010 que la cellule Qualité et Sécurité des Patients du SPF Santé publique a mis sur pied BELMIP, l'acronyme de Belgian Medical Imaging Platform. BELMIP est un organe consultatif dans lequel différentes parties prenantes collaborent afin de favoriser une utilisation qualitative et sur de l'imagerie médicale.

Afin de mieux utiliser l’imagerie médicale, notre SPF lance plusieurs actions destinées à la fois aux médecins et au grand public.

Ainsi, l’INAMI, le SPF Santé publique et la Belgian Medical Imaging Platform (BELMIP) collaborent au projet « Prescription Search Support for Radiology » (PSSR). L’objectif de ce projet est d’intégrer des règles de décision fondées sur des données probantes (evidence-based) dans l’environnement de prescription électronique afin d‘aider de manière conviviale les médecins à décider si un examen radiologique est nécessaire et, le cas échéant, quelle technique d’imagerie est la plus à même d’aider le patient. Le projet PSSR, ainsi que le projet de prescription électronique pour l'imagerie médicale, sont en pleine préparation. Le déploiement de PSSR sur le terrain commencera d'ici la fin de l'année 2025.

Le citoyen est également informé des situations où un scan est inutile. Les cas de maux de dos en sont un exemple. Les CT-scans du bas du dos sont encore trop souvent prescrits alors qu’ils ne sont pas toujours indiqués, ce qui contribue à élever la charge de radiation pour la population et pèse lourdement sur le budget des soins de santé. 

Par la campagne « Pas de rayons sans réflexion », nous voulons dissuader les citoyens de faire pression sur le médecin pour qu’il prescrive un examen lorsqu’ils ont mal au dos. De nombreux patients pensent en effet que si un examen n’est pas prescrit, leur plainte est susceptible de ne pas être bien examinée, voire n’est pas prise au sérieux. Ceci aboutit à des examens superflus. La demande du patient découle de son anxiété. Il importe dès lors qu’il sache que même sans imagerie médicale, il est possible d’élaborer un plan d’approche basé sur ce qui aide vraiment, à savoir rester en mouvement. Dans des cas exceptionnels où un examen radiologique est tout de même indiqué, le médecin inscrira toujours cet examen dans le cadre d’un plan de prise en charge plus large. D’où le slogan de la campagne : « Pas de rayons sans réflexion ».
 

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