Les règles pour le dépistage de la besnoitiose chez les bovins achetés dans les autres Etats Membres de l’Union Européenne changent

La besnoitiose bovine est une maladie causée par Besnoitia besnoiti. Ce parasite est transmis par des insectes.  L’introduction d’animaux contaminés depuis un territoire à risque (France, Espagne, Portugal, Italie, etc.) dans une exploitation indemne est la cause principale de sa propagation rapide à travers le continent européen.  Actuellement, il n’existe aucun traitement ou vaccin pour traiter les animaux infectés.  La lutte contre la besnoitiose bovine est basée sur la détection et l’élimination des animaux infectés.

Conclusions du projet de recherche « Besnoitiose » du GPS Bovin

La besnoitiose a déjà été diagnostiquée pour la première fois en Belgique en mai 2019. L’enquête a montré qu’un taureau importé en 2015 était à l’origine de l’infestation. Un programme de recherche subsidié par le Fonds Sanitaire dans le cadre du programme « Gestion-Prévention-Santé (GPS) bovin » a été mis en place pour évaluer les risques d’introduction et de propagation de la besnoitiose à la suite d’une importation. Celui-ci a clairement démontré que cette maladie représente un risque réel pour la population bovine en Belgique et les conclusions de cette étude ont mis en évidence la nécessité de prendre des dispositions légales pour prévenir l’introduction de la maladie.

Publication d’un arrêté ministériel en 2023

Etant donné que la Belgique a su préserver son statut indemne de besnoitiose jusqu’à présent, il est urgent de prendre des mesures pour éviter que la maladie y soit introduite via des importations de bovins depuis les pays à risque.  Un arrêté ministériel sera donc publié en 2023 et imposera à chaque détenteur qui introduit un bovin depuis un territoire à risque de faire tester cet animal.  En cas de résultat positif, l’animal devra obligatoirement être abattu.  Au cas où cet animal n’aurait pas été testé au préalable, tous les animaux de l’exploitation seront soumis au test de dépistage pour pouvoir identifier les animaux qui auraient été contaminés.  Le but est de prévenir la propagation de la maladie au sein de la population bovine.  Toutes les mesures prévues dans la future législation seront à charge du détenteur.

Mieux vaut prévenir que guérir

En attendant la publication de cet arrêté, et afin d’éviter la mauvaise surprise d’avoir à tester tout leur cheptel, les détenteurs qui achètent des animaux en provenance de territoires à risque sont fortement encouragés à faire dépister ces animaux pour la besnoitiose et à les éliminer en cas de résultat positif : ceci permettrait de protéger leur propre troupeau, mais aussi ceux des autres détenteurs.