Protéger les deux tiers de l’océan est le but visé par un nouveau traité qui est mis en chantier cette année. Le 27 et 28 mars, plus de 25 pays se réunissent à l'invitation du gouvernement fédéral belge à Bruxelles pour en discuter.
Le futur traité visera à protéger et développer durablement la biodiversité dans les zones hors de la juridiction nationale - la haute mer, soit près de la moitié de notre planète. Le nouveau traité sera un protocole juridiquement contraignant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS). Il permettra entre autres la création d'aires marines protégées en haute mer.
Les négociations officielles de ce traité de l'ONU se déroulent sous la forme d'une conférence intergouvernementale (CIG). La première session sera organisée en septembre 2018. La réunion de Bruxelles réunira des négociateurs nationaux et internationaux, des scientifiques, des juristes et des experts politiques. L’objectif est de discuter des questions clés qui seront examinées lors de la conférence intergouvernementale. La réunion organisatrice du processus qui sera tenue par les Nations Unies à leur siège en avril, sera tout d’abord préparée.
Les organisateurs soulignent que : «un processus ambitieux est important pour nous tous. L'humanité a besoin d'un océan sain et à l'heure actuelle, il n'y a pas d'outils disponibles pour y parvenir dans les zones situées en dehors de la juridiction nationale - la majorité de l'océan. Nous sommes fiers d'accueillir autant de collègues à Bruxelles pour y contribuer. "
L'événement est organisé par le Service Public Fédéral des Affaires étrangères et le Service Public Fédéral de la Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, en collaboration avec la High Seas Alliance et les Pew Charitable Trusts, et avec le soutien de la Fondation Adessium. L'ambition belge est de faire en sorte que le traité soit le plus solide et le plus ambitieux possible pour aider à défendre la résilience et la santé de l'ensemble de l'océan.
Peggy Kalas, coordinatrice de la High Seas Alliance, a déclaré que : «Le gouvernement belge a toujours été un défenseur de premier plan de la protection de la haute mer depuis le début du processus en 2012 lors de la conférence Rio+20. Cet atelier est une opportunité unique pour les Etats de se concerter pour donner un départ en force au processus de négociation du traité. La haute mer a urgemment besoin de protection ! "
Les négociations de l'ONU dureront jusqu'au premier semestre de 2020 et se dérouleront en quatre sessions de deux semaines chacune.
Plus d'informations sur le processus des Nations Unies et la Convention sur le droit de la mer peuvent être trouvées sur highseasalliance.org et https://www.un.org/bbnj.
Cet initiative contribue à l’objectif de développement durable “ Vie aquatique” (SDG 14). Plus d’infos sur : www.sdgs.be