La Belgique exige en tant que Blue Leader que 30 % des océans soient protégés avant que les plans d'exploitation minière ne soient approuvés.

La 28e session de l'Autorité internationale des fonds marins a débuté le 16 mars à Kingston, en Jamaïque. La Belgique y participe pour la première fois depuis longtemps en tant que membre du conseil de cette institution. L'Autorité des fonds marins est désignée par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer comme responsable de la gestion des fonds marins. En tant que Blue Leader, la Belgique souhaite mettre l'accent sur la gestion durable et la protection des fonds marins. Notre pays souhaite que l'objectif récemment approuvé par l’ONU de protéger 30 % des océans d'ici 2030 soit atteint avant que les plans de travail pour l'exploitation minière des fonds marins puissent être approuvés.


Un nodule polymétallique de l’Océan Pacifique ©​Adobe Stock

Le mandat de l'Autorité internationale des fonds marins ne concerne pas seulement l'exploitation des ressources minérales des fonds marins, mais aussi la protection efficace de l'environnement marin en haute mer. Actuellement, l'Autorité cherche à finaliser la réglementation relative à l'exploitation. Un projet de texte est déjà prêt, mais des désaccords subsistent sur plusieurs points.

La Belgique membre du Conseil

En tant que membre du Conseil, l’ambition de notre pays est d’y assumer un rôle de pionnier, comme nous le faisons en tant que Blue Leader.  

Au cours des derniers mois, plusieurs pays et ONG ont déclaré être en faveur d’un moratoire, d’une pause de précaution ou d’une interdiction ; toutes ces demandes reposant toujours sur l’idée que l'exploitation minière des fonds marins ne peut avoir lieu sans un accord sur un ensemble de règles. 

A Kingston, notre pays a exprimé ses exigences relatives à l’exploitation des fonds marins et en haute mer, qui portent sur les 3 conditions suivantes :

  1. L'adoption de règles, de prescriptions et de procédures solides et respectueuses de l'environnement. L'objectif est de convenir d'un cadre réglementaire qui assure le niveau le plus élevé et le plus efficace de protection du milieu marin, sur la base du principe de précaution.  

  2. Davantage de recherches scientifiques indépendantes aboutissant à des informations scientifiques suffisantes et pertinentes

  3. Enfin, la Belgique rappelle que les Etats membres des Nations Unies se sont engagés à gérer de manière durable toutes les zones situées au-delà des juridictions nationales et, en particulier, à protéger au moins 30 % des océans d'ici 2030. Cette position est très claire : 30 % de l'océan doit être protégé de manière qualitative avant que tout  plan d'exploitation ne soit approuvé.