Medex revient sur 2019 en ces temps spéciaux, avec un aperçu sur l'absentéisme des fonctionnaires fédéraux.

Absentéisme stabilisé en 2019

En 2019, les fonctionnaires fédéraux affichent presque le même taux d'absentéisme que l'année précédente. Le taux d'absence 2019 est de 6,57 %, contre 6,58 % en 2018. Concrètement, cela signifie qu'en moyenne, un fonctionnaire fédéral a été absent 6,6 jours ouvrables sur 100. Sur l'ensemble de l'année 2019, cela équivaut à 16 jours de travail qui n'ont pas pu être effectués pour cause de maladie ou 14,5 jours de travail si l'on ne compte pas les jours fériés et les jours de congé comme des jours de travail à effectuer.
 

Un tiers des fonctionnaires fédéraux n'ont pas été malades une seule fois en 2019

En 2019, un tiers des fonctionnaires n'ont déclaré aucune absence. Pour un cinquième d'entre eux, c'était seulement une fois par an. Un fonctionnaire sur huit a déclaré avoir été absent 5 fois ou plus au cours de la même année.

Les trentenaires sont les plus nombreux à déclarer des absences par an (15% d'entre eux déclarent 5 absences ou plus). Parmi les fonctionnaires de niveau A (diplôme universitaire ou équivalent), 44% n'ont jamais été absents pour cause de maladie, alors que chez les fonctionnaires de niveau C, ce n'était le cas que pour 29% d'entre eux. Tant pour les niveaux C que D, 16% des fonctionnaires ont été absents à cinq reprises ou plus pour cause de maladie. C'est deux fois plus que chez les fonctionnaires de niveau A (7%).
 

Les fonctionnaires sont absents en moyenne moins souvent et moins longtemps que les travailleurs du secteur privé en 2019

La stabilisation du taux d'absentéisme global au sein de l'administration fédérale en 2019 par rapport à 2018 n'est pas constatée dans le secteur privé, où la hausse se poursuit, mais de façon moins marquée.

Si l'on regarde les données de Securex [1] concernant la répartition du pourcentage d'absentéisme en fonction de la durée des absences, on remarque que dans le secteur privé, depuis 2014, les absences de plus d'un an constituent la plus grande partie de ce pourcentage (près de 3% en 2019). Pour les fonctionnaires fédéraux, il s'agit toujours de la plus petite part, avec moins de 1,5%.
 

Les maladies psychiques liées au stress et les troubles locomoteurs sont les principales raisons médicales de l'absentéisme

Les maladies psychiques liées au stress (36,65% du nombre de jours de maladie) et les troubles locomoteurs (23,82%) ont toujours, comme les années précédentes, le plus grand impact sur les absences maladie générales.

Cette année encore, l'absentéisme lié au stress et aux maladies mentales est en hausse. Pour l'année 2019, on observe une augmentation de 3,38% par rapport à l'année précédente.

Bien que la durée médiane des absences dues à des maladies mentales liées au stress reste la même, comme au cours des cinq années précédentes, on constate une augmentation marquée du nombre de jours d'absence. Le burn-out et le stress sont à l'origine du plus grand nombre de jours de maladie (42,6 %).

La durée médiane d'absence des maladies psychiques liées au stress augmente avec l'âge. Ce phénomène est légèrement plus marqué chez les fonctionnaires de niveau A.
 

Neuf absences vérifiées sur dix sont médicalement justifiées

En 2019, les médecins de contrôle ont pu évaluer si une absence était médicalement justifiée ou non dans 40 412 cas. 90,4% étaient médicalement justifiées, 8,5% n'ont pas pu être contrôlées car le patient ne s'est pas présenté au contrôle, dans 0,9% l'absence a été écourtée et seulement 0,2% ont été évaluées comme médicalement injustifiées.  

Il existe 3 types de contrôle : demandé par l'employeur (9,7%), basé sur l'historique des absences du fonctionnaire (46,4%) et créé aléatoirement par l'application (43,9%).
 

Plus de reprise du travail après un congé de maladie de longue durée

La proportion de fonctionnaires statutaires absents de longue durée, qui demandent à Medex l'autorisation de reprendre le travail avec des prestations réduites, continue d'augmenter. Parmi les fonctionnaires absents pendant au moins 30 jours pour cause de maladie, plus d'un tiers (34,6%) souhaitent reprendre le travail avec des prestations réduites en 2019.

Davantage de demandes ont été approuvées en 2019 par rapport aux années précédentes, tant en termes de nombre (1176 en 2019 contre 1155 en 2018 et 997 en 2017) que de proportion (96% en 2019 contre 94% en 2018 et 90% en 2017).

De même, la Commission sur la retraite anticipée pour raison médicale met à la retraite de moins en moins d'employés fédéraux en pourcentage, mais recommande de reprendre la fonction avec un travail modifié.
 

Plus d'informations :

 

[1] Premier semester 2019 : press.securex.be: ’Opnieuw aanwijzing dat absenteïsme in België mogelijk plafond bereikt na 10 jaar stijging’