Une nouvelle étude sur les impacts macroéconomiques des scénarios de transition bas carbone à l’horizon 2050 en Belgique met en évidence le rôle stimulant que les investissements bas carbone peuvent jouer sur l’activité économique, l’emploi et la compétitivité. L’étude a été menée par les consultants de Climact, du Bureau fédéral du Plan et d’Oxford Economics et par le Prof. Bréchet de l’UCL, à la demande du Service fédéral Changements climatiques du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement.

L’Accord de Paris entrera sous peu en vigueur. Afin d’honorer les objectifs de cet accord international, la Belgique devra, en tant que pays industrialisé, réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80 à 95% en 2050 par rapport à leur niveau en 1990. Bien qu’il s’agisse d’un défi de taille, il est techniquement possible de réaliser une telle transition sur la base des technologies existantes, comme l’a montré fin 2013 l’étude « Scénarios pour une Belgique bas carbone à l’horizon 2050 ».

Cette nouvelle étude se penche sur les impacts macroéconomiques d’une telle transition, en particulier sur la croissance, la compétitivité et l’emploi, et aborde également les co-bénéfices des politiques climatiques. Elle s’appuie sur une méthodologie large et innovante et bénéficie de l’apport de nombreux experts issus du monde de l’entreprise et de la société civile.

L’étude montre qu’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre…

1/ est compatible avec une croissance économique de niveau semblable à - mais de contenu différent de - celle observée dans un scénario à politique inchangée et sans effort supplémentaire pour le climat. La modélisation  indique même qu’un relèvement du PIB, par rapport au niveau de référence, de l’ordre de 2% en 2030, est susceptible de s’opérer en Belgique si les politiques adéquates sont adoptées.

2/ mène à une création nette d’emplois, contrastée selon les secteurs. Au total, la transition pourrait mener en Belgique à une création nette de l’ordre de 80.000 emplois en 2030 par rapport à un scénario à politique inchangée.

3/ stimule la compétitivité pour autant que le contexte international et la spécificité de certaines entreprises et chaînes de valeur soient adéquatement pris en compte lors de la définition des politiques et mesures.

4/ est susceptible d’apporter des avantages considérables dans toute une série d’autres domaines : baisse des dommages liés aux changements climatiques, à la pollution de l’air, à la congestion routière et aux accidents de la route, gains en termes de santé publique, de sécurité énergétique, de résilience de l’économie face aux risques systémiques…

Plus de détails :

Sur www.climat.be/2050/analyse-de-scenarios vous trouverez un résumé (fact sheet) et le rapport complet de l’étude, ainsi que l’étude précédente sur les scénarios.