La Belgique et le Nigéria ont réuni plusieurs chefs de gouvernement et ministres de l’alliance des Blue Leaders pour appeler à une protection plus ambitieuse des océans. Cette rencontre s'est déroulée le 21 septembre pendant la ‘high-level week’, qui a lieu chaque année durant l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies. Des accords concrets ont été faits pour atteindre le plus rapidement possible les deux objectifs de l’alliance, à savoir un traité ambitieux pour la protection de la haute mer et une protection de 30 % des océans d'ici à 2030.

Depuis 2019, la Belgique est à la tête de cette alliance de plus de 30 pays et organisations partenaires qui entendent atteindre deux objectifs le plus rapidement possible. D’une part, les Blue Leaders veulent protéger 30% de l’océan d’ici 2030 (« 30x30 ») et, d’autre part, ils aspirent à établir un nouveau traité pour la protection de la biodiversité en haute mer (BBNJ) aussi ambitieux que possible. La Belgique a été le premier pays à associer les négociations sur le climat (Accord de Paris) avec celles sur la protection des océans. Les océans jouent un rôle très important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Alors que les négociations touchent à leur fin au niveau international, un petit-déjeuner de travail a eu lieu à la veille de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le moment idéal pour réaffirmer leur importance pour l'avenir de la planète. Cet événement de haut niveau des Blue Leaders fait suite aux événements précédents qui se sont tenus à Glasgow en parallèle de la conférence sur le climat (novembre 2021) et à Lisbonne en marge de la conférence des Nations unies sur les océans (juin 2022).

En tant qu’hôte de l’événement, le vice-Premier ministre et ministre de la mer du Nord, Vincent Van Quickenborne, a donc appelé à des actions concrètes. « Maintenant que la ligne d’arrivée pour la finalisation d’un nouveau traité pour la protection de la haute mer est en vue, il était temps d’appeler une nouvelle fois, ensemble avec les autres Blue Leaders, les États présents à s’engager pleinement dans la protection de l’océan », explique M. Van Quickenborne. « La haute mer couvre la majeure partie de notre planète et constitue un puissant tampon dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous nous devons, à nous-mêmes et aux générations futures, de lui accorder la protection nécessaire pour qu’elle puisse continuer à nous apporter la prospérité et le bien-être. »

Le nouveau traité BBNJ devrait permettre la création de zones marines protégées (parcs nationaux marins). Le ministre et le service Milieu marin du SPF Santé publique ont souligné l’importance de ces zones protégées pour l’avenir de l’océan et ont également appelé les autres pays à oeuvrer pour une protection de qualité, dans le cadre de laquelle les effets néfastes doivent être limités au strict minimum.

Pour y parvenir, cet objectif 30x30 (30 % de protection d'ici à 2030) doit être adopté lors de la COP15 de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, qui se tiendra à Montréal à la fin de cette année. Il est donc important de convaincre le plus grand nombre de pays possible de soutenir ces objectifs. En effet, la science montre que pour avoir un impact efficace, au moins 30 % de l'océan mondial doit être hautement protégé.

L'importance d'un océan sain

L'océan, qui couvre deux tiers de la surface de la terre, joue non seulement un rôle très important dans la régulation du climat, mais il nous protège également des conséquences du changement climatique. L’océan absorbe la chaleur de l’atmosphère, produit de l’oxygène et abrite une riche trésor de biodiversité. Les scientifiques ont constaté que ces fonctions vitales de l’océan sont en net recul en raison du changement climatique, mais aussi de la pollution, de la surpêche et des forages pétroliers et gaziers. La biodiversité des océans est également en danger. C’est pourquoi il est urgent d’agir en vue de mettre fin à cette crise. Seul un océan sain, où la biodiversité peut à nouveau se développer, sera en mesure de continuer à jouer son rôle vital et à atténuer les effets du changement climatique.

Lors de l'événement à New York, les Pays-Bas et l'Équateur ont rejoint l'alliance. Plusieurs ministres, qui ont pris la parole, ont également appelé les autres pays à devenir membre de l’alliance des Blue Leaders. « Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons atteindre ces objectifs », était leur message.

Plus d’informations : www.theblueleaders.org  

Photos de l'événement