Communiqué de presse
 

 

 Publication de l'arrêté ministériel du 29 août 2024 relatif aux mesures d'urgence contre l'appartition de la maladie hémorragique épizootique

 

Le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement vient de publier au Moniteur Belge un nouvel arrêté ministériel qui prévoit des mesures d’urgence pour réduire les risques d’apparition de la maladie hémorragique épizootique . Ces mesures viennent en complément de celles déjà prévues dans la législation européenne, « Animal Health Law. ».
 
La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale qui présente de nombreuses similitudes avec la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO). Comme elle,  elle est non contagieuse entre animaux et le virus se transmet par la piqure de moucherons du genre Culicoïdes. Elle touche notamment les ruminants sauvages et domestiques. Elle ne se transmet pas à l'homme. Le virus provoque aussi des symptômes proches de ceux de la FCO, tels que de l’abattement, des érosions de la cavité buccale et du mufle qui provoquent des écoulements, des problèmes respiratoires. La maladie peut être mortelle chez les bovins et les cervidés.
 
Apparue en Europe pour la première fois en octobre 2022, la MHE a progressé rapidement de l’Italie vers l’Espagne et le Portugal. Un premier cas est également apparu en France au début du mois de septembre 2023 où, actuellement, on recense plus de 4500 foyers. Il n’existe pas de traitement spécifique de la maladie. A l’heure actuelle, sa prévention ne peut se faire que par l’usage d’insecticides en attendant la possibilité d’utiliser un vaccin en Belgique.
 
Les représentants du secteur de l’élevage s'inquiètent non seulement de l’impact de la maladie sur la santé des animaux si elle arrive en Belgique, mais également de ses conséquences pour le commerce de bétail. La législation européenne prévoit en effet qu'en cas de confirmation de la maladie, les animaux des espèces répertoriées détenus dans un rayon de 150km autour du foyer ne plus être déplacés vers d'autres Etats membres.
 
Pour limiter le plus possible le risque de propagation de la maladie si un animal porteur du virus devait arriver sur le territoire belge, ces mesures supplémentaires sont d’application :

  • Les détenteurs qui introduisent des bovins ou des cervidés dans un pays à risque, actuellement la France, l'Italie, l'Espagne ou le Portugal doivent avertir leur vétérinaire minimum 48 heures avant l'arrivée des animaux, de sorte que le vétérinaire puisse les examiner dans les 12 heures suivant leur arrivée et prélever des échantillons de sang en vue  de la réalisation d'un test de dépistage; 
  • ​Dès leur arrivée, les détenteurs doivent immédiatement isoler les bovins ou cervidés introduits depuis un pays à risque à l’intérieur des bâtiments et les protéger contre les vecteurs à l’aide de produits insecticides agréés à cet usage ;
  • En cas de test positif, les animaux doivent être maintenus à l’isolement et continuer à être protégés contre les vecteurs pendant minimum 60 jours ;

  • Pour éviter des risques éventuels de contamination liés à l’utilisation de certains types de vaccins, l’administration d’autovaccins ou de vaccins vivants contenant des souches atténuées du virus est interdite.

Des informations plus complètes sur la maladie hémorragique épizootique et les mesures de lutte prévues se trouvent sur le site de l’AFSCA et sur le site du SPF.