Ce 26 février 2018, la Belgique a ratifié la Convention de Minimata sur le mercure entrée en vigueur le 20 août 2017. Grâce à l’étroite collaboration entre les partenaires du Fédéral, des Régions et des Communautés, notamment au sein du Comité de coordination de la politique internationale de l’environnement (CCPIE), la Belgique devient la 89e partie à cette nouvelle Convention. La Stratégie européenne pour le mercure adoptée dès 2005 au sein de l’UNEP (le programme Environnement des Nations-Unies) a servi de base de négociation pour cette nouvelle Convention.

La Convention de Minamata encadre et limite strictement le commerce, la fabrication, l’importation et l’exportation de produits contenant du mercure. Elle prévoit des interdictions ou régulations des conditions d’exploitation pour plusieurs procédés de fabrication utilisant du mercure et des produits en contenant. Elle vise également à décourager toute nouvelle utilisation. L’objectif consiste à minimiser la pollution de l'air et de l'eau sur l'ensemble du cycle de vie de la substance pour assurer la protection de la santé et de l’environnement.

Le mercure est une menace pour la santé humaine et l’environnement au niveau mondial car les émissions de mercure peuvent parcourir des milliers de kilomètres depuis le lieu où elles sont produites. C’est un métal lourd très toxique. L’exposition au mercure et à ses dérivés, y compris par la consommation de poissons et de fruits de mer contaminés, peut endommager le cerveau, les poumons, les reins et le système immunitaire et induit des effets néfastes lors de la reproduction. 

Adoptée à Genève en 2013, la Convention de Minamata porte le nom d'un village de pêcheurs japonais. Une entreprise chimique a déversé du mercure dans la baie de Minamata de 1932 à 1968, causant plus d’un millier de victimes et l'intoxication de plusieurs milliers de personnes, dont des nouveaux-nés, intoxiqués par la consommation des produits de la pêche dans la baie.