Ce 4 décembre, le SPF Santé publique a organisé la conférence « Dead or Alive : Towards a Sustainable Wildlife Trade », consacrée au commerce des amphibiens et des reptiles. A la mode ces dernières années, ce commerce n’est pourtant pas sans conséquences sur l’environnement et la santé (animale et humaine). Des mesures pour mieux l’encadrer doivent être prises pour assurer entre autres la protection des populations sauvages.

Durant cette journée, plus d’une centaine d’experts ont réfléchi à la mise en œuvre de recommandations pour rendre le commerce des amphibiens et des reptiles plus durable et plus responsable. Plus de 90 % du commerce de ces animaux n’est pas réglementé (que ce soit au niveau international ou européen), bien que la plupart soient menacés. Les autorités publiques ne disposent dès lors que de très peu de données concernant ce commerce, or la  traçabilité de leur utilisation dans la chaine commerciale est fondamentale pour prévenir un déclin de leurs populations dans les pays d’origine. C’est pourquoi l’une des principales recommandations concerne l’établissement d’un code douanier international pour les amphibiens, inexistant actuellement.

Les discussions ont mis en évidence que la responsabilisation des opérateurs privés devrait  être renforcée tout au long de la chaîne commerciale, de la capture à la  détention chez le vendeur. Pour les reptiles, qui sont à la mode comme animaux de compagnie en Belgique, il est recommandé au secteur privé d’élaborer un code de conduite, qui assurerait un commerce durable et responsable.

Les propriétaires d’amphibiens et de reptiles exotiques manquent d’informations sur les différents impacts de leur détention et les lois à respecter. Le fédéral, lance donc l’idée de créer une Task Force regroupant tous les niveaux de pouvoir compétents, afin de créer un portail national comportant toute l’information utile sur les amphibiens et les reptiles exotiques qui sont importés en Belgique, notamment en tant qu’animaux de compagnie.

Marie Christine Marghem, ministre fédéral en charge de l’environnement, très interpellée, a déclaré : « Les reptiles et les amphibiens sont essentiels pour l’équilibre des écosystèmes. Ils sont également à la source de nombreux produits pharmaceutiques. Mieux les protéger, c’est non seulement s’engager en faveur de la biodiversité et du bien-être animal mais c’est aussi garantir notre accès aux médicaments de demain ».   

Plus d’infos sur https://www.biodiversity.be/4854.

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