À partir du 1er janvier 2025, la législation concernant la pension anticipée pour les agents statutaires du secteur public a été modernisée. Le Centre d'expertise médicale pour l'aptitude au travail (CEMAT) joue désormais un rôle central dans l’évaluation de l’aptitude au travail, tandis que les employeurs auront une responsabilité cruciale dans la mise en œuvre des initiatives de réintégration. L’accent est désormais mis sur les capacités restantes plutôt que sur la pension, avec de nouvelles procédures et possibilités, telles que les pensions temporaires et les trajets de réintégration.
Changements principaux
- Le Centre d'expertise médicale pour l'aptitude au travail (CEMAT) remplace l’ancienne "commission des pensions" pour mieux refléter le nouvel objectif centré sur l’évaluation des capacités restantes, et non plus sur la mise à la pension.
- Suppression de la pension définitive pour raisons médicales. Lorsque le capital de jours de maladie est épuisé, un examen médical pourra être demandé. Le CEMAT évaluera l’aptitude médicale de l’agent. Les pensions temporaires remplaceront les pensions définitives, avec une durée maximale de 36 mois. Dès 2028, ces pensions seront automatiquement converties en une allocation d’inaptitude temporaire de travail pour fonctionnaires (AiF).
- Initiatives de réintégration : Les employeurs devront prendre des mesures concrètes, comme l’élaboration d’un plan de réintégration et l’adaptation des postes de travail.
Rôles et responsabilités des employeurs
- Efforts de réintégration : Les employeurs sont tenus d’élaborer des plans de réintégration et d’adapter les conditions de travail en fonction des besoins des agents.
- Soutien procédural : Les employeurs doivent introduire à temps les demandes d’évaluation médicale, accompagnées de rapports précis sur les efforts de réintégration déjà entrepris.
- Exemptions : Dans des cas spécifiques, tels qu’une incapacité médicale avérée ou un refus écrit de l’agent, les employeurs peuvent être dispensés de certaines obligations en matière de réintégration.
Mesures transitoires
Pour garantir une transition fluide, les mesures suivantes s’appliqueront :
- Suppression de la pension définitive : À partir de 2025, les pensions définitives pour raisons médicales seront remplacées par une pension temporaire d’une durée maximale de 36 mois. Dès 2028, ces pensions temporaires seront automatiquement converties en allocation d’inaptitude temporaire de travail pour fonctionnaires (AiF).
- Nouvelles obligations pour la réintégration : Les employeurs devront entreprendre des initiatives concrètes de réintégration et en rendre compte dans le cadre de toute demande d’évaluation médicale à partir de 2025.
- Examens avant 2025 : Pour les examens médicaux intervenus avant 2025, les anciennes règles de recours continueront de s'appliquer.
- Flexibilité des évaluations médicales : Les examens pourront désormais se dérouler à distance (vidéoconférence) ou être réalisés sur base des dossiers existants, selon la situation médicale.
Plus d’informations
- Procédures pour le personnel de la fonction publique : Retrouvez toutes les informations sur cette page : Incapacité physique pour les statutaires après épuisement du congé de maladie | SPF Santé publique
- Procédures pour les employeurs : Consultez les détails ici : Gestion de l’incapacité physique pour les statutaires après épuisement du congé de maladie | SPF Santé publique
- Législations et réglementations : Découvrez les références juridiques complètes sur les pages suivantes :
- Loi du 12/05/2024 reglant l'evaluation medicale de l'aptitude au travail des agents de certains services publics par l'administration de l'expertise medicale
- Loi du 18/05/2024 portant introduction de l'allocation d'inaptitude temporaire de travail pour fonctionnaires
- Arrêté royal du 18/10/2024 réglant la procédure d'évaluation médicale de l'aptitude au travail des agents de certains services publics par l'Administration de l'expertise médicale