Le samedi 16 septembre 2017, il y aura exactement 30 ans que les 24 premiers pays (dont la Belgique) signaient le Protocole de Montréal, destiné à lutter contre les gaz responsables de la destruction de la couche d’ozone stratosphérique. Ce protocole est devenu depuis un succès mondial majeur !

Pour fêter ce trentième anniversaire de succès, le secrétariat du protocole a lancé une campagne intitulée Ozone Heroes, basée sur les héros de Marvel. Sur le site de campagne www.ozoneheroes.org sont aussi disponibles des informations sur le protocole, sur ses réalisations ainsi que le matériel de campagne.

Les premières substances identifiées comme destructrices de la couche d’ozone furent les CFC (Chlorofluorocarbones), développés par l’industrie chimique pour pallier aux risques toxiques des technologies de production de froid plus anciennes. Ces ‘fréons’ étaient ininflammables, inertes, non-toxiques et facile à produire, et étaient principalement utilisés comme gaz réfrigérants, nettoyants industriels, propulseurs ou agent gonflant pour les mousses.

Ces mesures de contrôle des CFC ont été tellement efficaces que :

  • Plus de 99% des substances détruisant l’ozone ont été éliminées grâce au Protocole ;
  • Les scientifiques ont constaté que la concentration d’ozone stratosphérique est de nouveau en train d’augmenter depuis quelques années ; il prévoient une disparition du trou dans la couche d’ozone vers la moitié du siècle ;
  • Près de 2 millions de cancers de la peau pourront être évités annuellement jusqu’en 2030 et au total, ce sera de l’ordre de 1.6 milliards de décès dus à ce cancer qui seront évités, de même que pas loin de 46 millions de cataractes ;
  • Plus de 135 milliards de tonnes d’équivalent CO2 ne seront pas émises dans l’atmosphère, ce qui représente près de cinq fois les objectifs de réduction d’émission du Protocole de Kyoto ;
  • D’énormes économies au niveau des soins de santé, de perte de productions agricole et halieutique et de dégâts aux matériaux de construction qui auraient été causés par la diminution de la protection que la couche d’ozone nous apporte.

Mais pour faire face aux besoins du développement industriel, les producteurs ont développés de nouvelles molécules, les HFC, qui n’ont plus d’effet sur la couche d’ozone, mais quand-même un effet de serre considérable. Donc en contribuant à résoudre un problème environnemental majeur, nous avons contribué à en aggraver un autre, tout aussi crucial.

Plus d’info sur le site climat.be.