Du 17 au 20 juin, Anvers a accueilli la réunion semestrielle du groupe de travail intersession OSPAR sur les déchets marins (ICG-ML). Ce groupe réunit des experts des pays riverains de l’Atlantique du Nord-Est, qui travaillent ensemble sur la lutte contre les déchets marins.
La réunion a été précédée par un atelier thématique consacré aux déchets fluviaux, organisé par le Service Milieu marin du SPF Santé publique en collaboration avec la France et les Pays-Bas. Cet atelier visait à recueillir des contributions pour le protocole de surveillance OSPAR sur les déchets fluviaux, ainsi qu’à partager les bonnes pratiques en matière de réduction à la source. Une stratégie visant à réduire la quantité de déchets en les évitant plutôt qu’en les gérant ou en les recyclant.
De la surveillance aux solutions
Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’action A.3.1 du deuxième plan d’action régional d’OSPAR contre les déchets marins. Cette action met l’accent sur la surveillance des macroplastiques et microplastiques transportés vers la mer par les rivières. La Belgique, les Pays-Bas et la France jouent un rôle de premier plan dans cette action.
Lors de sessions interactives en petits groupes, les participants ont discuté des obstacles rencontrés par les pays lors de la mise en œuvre du protocole de surveillance, des coûts associés, et des acteurs devant être impliqués. Une session a été consacrée à la réduction à la source et aux techniques de nettoyage. Le but était d’examiner comment OSPAR peut soutenir les actions locales, notamment en développant des lignes directrices, en partageant des exemples de réussite, et en créant des outils pratiques. Ensuite, les participants se sont rendus sur le terrain pour des démonstrations de différentes méthodes de surveillance, telles que l’utilisation de drones, d’une application du JRC (Joint Research Centre de la Commission européenne) ou de quadrants, sous la direction de l’équipe du projet INSPIRE.
Quatre jours de coopération internationale
Après l’atelier, la réunion formelle de l’ICG-ML d’OSPAR a débuté le 17 juin et s’est tenue pendant quatre jours au musée MAS (Museum aan de Stroom). Cet événement a rassemblé des experts en surveillance (spécialisés dans les déchets sur les plages, les déchets sur les fonds marins, les microplastiques et les déchets fluviaux) ainsi que des représentants des services publics impliqués dans le plan d’action régional. La délégation belge comprenait des représentants du Service Milieu marin et de l’OVAM (l’Agence flamande des déchets).
Étant donné que le plan d’action est actuellement à mi-parcours de sa mise en œuvre, la réunion a principalement porté sur les rapports d’avancement concernant les 25 actions en cours. La majorité d’entre elles sont en bonne voie pour être réalisées dans les délais. L’échange ouvert de données, d’expériences et d’idées constitue un moteur essentiel de la coopération au sein d’OSPAR.
À propos d’OSPAR
OSPAR est le mécanisme de coopération par lequel quinze gouvernements et l’Union européenne s’engagent à protéger le milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est. Le nom OSPAR fait référence aux conventions d’Oslo et de Paris. Les États membres sont : la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la Finlande, la France, l’Islande, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.