Du 9 au 13 juin, la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC3) s’est tenue à Nice. Soixante chefs d’État, de nombreux ministres et des centaines d’experts s’y sont réunis pour discuter de la protection de l’océan. La Belgique y était fortement représentée et a donné le ton dès le premier jour en ratifiant l’important accord BBNJ (Biodiversity Beyond National Juridiction - Biodiversité au-delà de la juridiction nationale).
La composition de notre délégation était très diverse, avec des représentants notamment de l’Institut flamand de la mer (VLIZ), de l’Institut des Sciences naturelles de Belgique, de la DG Navigation (SPF Mobilité), du SPF Affaires étrangères et du service Milieu marin du SPF Santé publique.
La présence de deux ministres fédéraux soulignait l’engagement belge. La ministre Annelies Verlinden (Justice et Mer du Nord) a représenté la Belgique en début de semaine lors de plusieurs réunions bilatérales et engagements publics, tandis que le ministre Jean-Luc Crucke (Mobilité, Climat et Transition écologique) a présenté, au nom de la Belgique, notre déclaration nationale à la fin de la semaine.
Le ministre Crucke a également dirigé un panel important sur le lien entre l’océan, le climat et la biodiversité. Il a plaidé pour l’intégration de l’océan dans les actions nationales en matière de climat et de biodiversité, et a inspiré les participants à rechercher des solutions qui permettent de lutter à la fois contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation de la santé des océans. Le respect des droits humains, le financement innovant ainsi que les savoirs traditionnels et scientifiques sont au cœur de cette approche.
La Belgique ratifie l’accord BBNJ
Le 9 juin, la ministre Verlinden a remis aux Nations Unies, l’instrument de ratification à l’accord BBNJ, au nom de la Belgique. Cet accord BBNJ permet une protection juridique de la biodiversité en haute mer. La ratification officielle de l’accord a été un moment fort pour la Belgique.
Au total, une vingtaine de pays ont ratifié l’accord pendant l’UNOC3, portant le nombre total de ratifications à 50. La pression est forte pour atteindre le minimum requis de 60 ratifications d’ici l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, afin que l’accord puisse entrer en vigueur.
Entre-temps, la Belgique continue de plaider pour une mise en œuvre ambitieuse de l’accord. Avec le VLIZ et l’Institut des Sciences naturelles, notre pays a organisé un événement très suivi autour du Mécanisme de Partage d’Informations (Clearing House Mechanism) pour le BBNJ. En outre, nous avons participé à un événement parallèle de la High Seas Alliance, intitulé « Celebrating High Seas Action », axé sur l’accélération des ratifications et la mise en œuvre ambitieuse de l’accord.
Un engagement fort sur plusieurs fronts
Au-delà du BBNJ, la Belgique a pris des initiatives importantes. L’ambassadeur Willem van de Voorde, Envoyé spécial de la Belgique pour le climat et l’environnement, a représenté notre pays lors d’une réunion ministérielle sur la pollution plastique. Celle-ci s’est conclue par une déclaration commune en vue de la reprise des négociations sur la pollution plastique, à Genève, en août.
Nous avons également pris part à d’autres initiatives internationales majeures. Ainsi, la Belgique a signé une déclaration d’intention avec Mercator Ocean International ; a décidé de participer à la phase de test de la plateforme internationale pour la durabilité de l’océan (IPOS) et est devenue membre de la Coalition pour un Océan Silencieux (High Ambition Coalition for a Quiet Ocean). En collaboration avec la France, notre pays a organisé une séance d’information très suivie sur l’impact du bruit sous-marin.
La prochaine Conférence des Nations Unies sur l’océan aura lieu en 2028 et sera organisée par le Chili et la Corée du Sud.