Après huit ans de négociations, un nouveau cadre international pour la gestion des produits chimiques a été conclu : le Global Framework on Chemicals. Durant huit jours, à l’occasion de la 5ème et dernière édition de la Conférence Internationale sur la gestion des produits chimiques (ICCM5), la ville de Bonn a accueilli les délégations de 120 pays ainsi que des représentants de la société civile, des ONGs, de l’industrie, des organisations internationales (OMS, OIT, …) pour en discuter.

Ce nouveau cadre est le seul instrument international qui définit une stratégie mondiale pour la gestion rationnelle des produits chimiques (qu’il s’agisse de substances, mélanges, articles) tout au long de leur cycle de vie. Ce cadre multisectoriel et multi parties prenantes vient compléter la famille des Conventions internationales contraignantes comme celles sur le mercure ou les POPs (polluants organiques persistants). Bien que volontaire, sa mise en œuvre n’en sera pas moins essentielle pour atteindre les Objectifs de Développement Durables des Nations-Unies (Agenda 2030) et pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution qui sont inextricablement liés.

Mission accomplie pour la délégation belge

A Bonn, la ministre fédérale de l’environnement, Zakia Khattabi, a représenté notre pays aux côtés des expertes du SPF Santé publique. La persévérance des négociatrices belges a permis d’obtenir des engagements cruciaux des pays pour :

  • réglementer, notifier ou interdire l'exportation des substances qu'ils ont interdites au niveau national ;
  • sortir de l’usage des pesticides extrêmement dangereux et
  • encourager le développement d’alternatives plus sûres et plus durables (y compris non chimiques) avec entre autres l’établissement d'une Alliance Mondiale Volontaire.

 

La Belgique a ainsi pleinement atteint ses objectifs de négociations repris ci-dessus

Durant cet ICCM5, la délégation belge a également défendu :

  • le recours au principe de précaution pour identifier les questions d’importance qui devront être traitées dans le nouveau cadre mondial ;
  • l’application du système de classification et d’étiquetage des produits chimiques des Nations-Unies (Globally Harmonised System of Classification and Labelling of Chemicals ou GHS) dans tous les secteurs concernés ;
  • l’accès aux centres anti-poisons dans tous les pays.