Avec l'accord de Paris, la communauté internationale a reconnu la nécessité de réduire les émissions de GES à zéro. Les navires naviguant en haute mer et transportant des marchandises représentent actuellement 2 à 3 % des émissions mondiales de GES. Ces chiffres pourraient augmenter considérablement à l'avenir, car on s'attend à ce que le transport maritime international continue d'augmenter au cours des décennies à venir.

En 2017, l'Organisation maritime internationale a adopté la Stratégie initiale de l'OMI sur la réduction des émissions de GES des navires. Il s'agissait d'une étape importante sur la voie de l'élimination progressive des émissions de GES du secteur. La stratégie considère que les réductions de GES dans le transport maritime peuvent être réalisées grâce à la technologie de l'efficacité énergétique et à des améliorations opérationnelles, à l'utilisation d'énergie et de combustibles avec des émissions de GES plus faibles, au captage et au stockage des émissions de GES produites et à leur séquestration subséquente. L'objectif de cette stratégie de l'OMI est de réduire d'au moins 50 % les émissions de GES du secteur d'ici 2050.

Dans l'état actuel du développement technologique, cet objectif ne peut être atteint de manière réaliste que par le passage à des carburants à faible intensité carbonique ou sans carbone. Cela représentera un défi pour le secteur du transport maritime. D'importants investissements dans la recherche, le développement et le déploiement (étant donné qu'un grand nombre de technologies ne sont déjà disponibles qu'à une échelle insuffisante) de nouveaux combustibles/énergie, technologies et infrastructures seront nécessaires. Il est nécessaire que l'OMI adopte des mesures pour encourager les efforts de recherche, de développement et de déploiement. Cette transition doit commencer rapidement, afin de maintenir le 1,5°c en vie et de protéger le secteur d'un processus rapide et chaotique.

Parmi les questions à discuter :

  • Ce qu'il faut faire pour amorcer ce processus de transition ?
  • À quelle vitesse le secteur peut-il/devrait-il mener à des émissions de GES nulles ?
  • Comment convaincre le leader de relever le défi ?