Les nanomatériaux sont déjà bien présents sur le marché et sont soumis à diverses réglementations générales, mais il faut du temps pour qu’ils soient tous réglementés de manière spécifique. Certains d’entre eux pourraient avoir un effet négatif sur la santé ou sur l’environnement. De nombreuses recherches sont en cours à ce sujet.

Les résultats de ces recherches sont souvent difficilement comparables et/ou n’ont pas encore été testés simultanément dans différents laboratoires (voir l’étude d’Eric Gaffet, réalisée en 2011).

Le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR) a présenté en 2009 un rapport sur les dangers potentiels des nanomatériaux. Parmi d’autres exemples, ce rapport traite celui des nanotubes de carbone : il y a « des résultats qui indiquent que certains nanotubes de carbone spécifiquement préparés – longs, droits et persistants - produisent les mêmes effets sur les tissus sensibles que les fibres d'amiante. Tout risque réel pour la santé dépend si elles sont effectivement inhalées. »

Mais le risque est très variable selon le type de nanomatériaux : il ne faut donc pas conclure que l’ensemble des nanomatériaux sont dangereux. Leur petite taille n’est pas, en soi, un critère de danger.

Cependant, des inconnues demeurent. Nous manquons encore d’études sur l’impact du cycle de vie des nanomatériaux sur l’environnement et la santé pour évaluer scientifiquement leurs dangers au cas par cas. Néanmoins, la législation ne cesse de s’améliorer sur la question. Le SPF Santé Publique, Sécurité de la chaine alimentaire et Environnement apporte son expertise pour faire évoluer la réglementation et investit dans la recherche scientifique (voir la rubrique « nos actions »).

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