On distingue trois types de pollution de l’air intérieur :
- La
pollution par des polluants chimiques
- La
pollution par des contaminants biologiques
- La
pollution par des polluants physiques


Pollution par des polluants chimiques

De nombreux polluants chimiques s’accumulent dans nos intérieurs.

Quels sont-ils ? En voici quelques-uns :

• composés organiques volatils (COV)
• composés organiques semi-volatils (COsV)
• formaldéhyde
• monoxyde de carbone (CO)
• particules
• oxydes d’azote 
• amiante
• radon
• aldéhydes
• benzène
• fumée de tabac

Quels sont les risques encourus ?

Pour les polluants chimiques, on s’expose à deux types de risques dont les effets sont propres à chaque type :

• Les risques aigus/ à court terme : courtes expositions à des concentrations élevées de polluants

Symptômes possibles : irritations de la peau, des muqueuses ou du tractus respiratoire, nausées ou céphalées, pouvant même aller jusqu’à la mort dans certains cas d’intoxication au monoxyde de carbone (CO).

• Les risques chroniques/ à long terme : expositions de longue durée à de faibles doses mais significatives

Pathologies probables : respiratoires, neurologiques ou cardio-vasculaires chroniques par exemple ainsi que le développement de certains cancers.

Quelques cas établis de ces risques :

Les expositions à des substances présentes dans l’air intérieur sont désormais associées à des effets sur la santé bien établis. C’est le cas pour les substances suivantes :

• le benzène et le formaldéhyde sont classés « Cancérogènes» chez l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et le comité scientifique de l’agence européenne des substances chimiques ;
• l’amiante, le radon, le benzène peuvent provoquer l’apparition de certains cancers ;
• le monoxyde de carbone (CO) émis par des appareils à combustion, défectueux (cuisson, chauffage, production d’eau chaude sanitaire, etc.) est la cause d’intoxications oxycarbonées. A très faibles doses, des expositions répétées régulièrement au CO peuvent conduire à des maladies pulmonaires ou cardiovasculaires chroniques. D’autres polluants (particules et oxydes d’azote) émis par les appareils à combustion génèrent des troubles respiratoires (sifflement, diminution de la capacité respiratoire, hypersensibilité bronchique, etc.) mis en évidence par des études épidémiologiques s’étant intéressées spécifiquement à la qualité de l’air intérieur ;
• certains polluants chimiques retrouvés en partie dans les environnements clos (comme certains biocides, phtalates, etc.) deviennent neurotoxiques (s’attaquant au système nerveux) et/ ou reprotoxiques (touchant la fonction de reproduction).

Pollution par les contaminants biologiques

Quels sont-ils ?

• Les moisissures
• Les légionnelles
• Les allergènes animaux (d’acariens, de chat, de chien, etc.)

Quels sont les risques encourus ?

Les contaminants biologiques suivants peuvent être à l’origine de pathologies allergiques :
  
• Moisissures, acariens, ainsi que les composés qu’ils libèrent (mycotoxines, déjections des acariens,…) ;
• les allergènes domestiques (d’acariens, de chat, de chien, etc.) chez les personnes prédisposées.

Quelques cas établis de ces risques :

- Des études épidémiologiques montrent une association entre l’augmentation de l’apparition de l’asthme ou de symptômes respiratoires et la présence de moisissures (ou d’une humidité excessive) dans les espaces intérieurs. En Belgique, la plupart des interventions de médecine environnementale chez les particuliers, concernent des problèmes liés aux moisissures présentes dans l’habitation.

- Le syndrome des bâtiments malsains (ou SBS, Sick Building Syndrome) se définit comme un excès de plaintes et de symptômes non spécifiques (céphalées, troubles de la concentration, asthénie, irritation cutanée ou des muqueuses nasales, oculaires et des voies aériennes supérieures) survenant chez des occupants de bâtiments non industriels. Il présente des origines multifactorielles mettant en jeu des nuisances environnementales (présence de COV et de bio-contaminants, bruit, luminosité insuffisante, ventilation défectueuse, etc.) auxquelles s’ajoutent des facteurs socioprofessionnels et psychologiques, comme les conditions et l’organisation du travail.

- Dans les pays en voie de développement, la dégradation de la qualité de l’air intérieur, en raison de la combustion domestique de charbon et de combustibles issus de la biomasse, constitue un problème majeur de santé publique. L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) estime à 1,5 million le nombre de décès annuels attribuables aux expositions résidentielles à ces fumées (infections aiguës des voies respiratoires inférieures, broncho-pneumopathies, cancers du poumon) (OMS, 2007).

Pollution par les polluants physiques

Le bruit et les ondes électromagnétiques peuvent également avoir un effet sur notre santé. Pour en savoir plus vous pouvez consulter les pages spécifiques : Bruit et ondes électromagnétiques.

6.2. Pathologies rencontrées au cours des audits Environnment-Santé_FR_ISP