Les technologues orthopédiques sont des professionnels paramédicaux qui prévoient des dispositifs médicaux pour améliorer l’autonomie et la mobilité au quotidien des personnes atteintes d’un handicap physique, comme les bas de contention, les corsets et les prothèses de jambes. Les technologues orthopédiques entretiennent des contacts étroits avec les patients et prennent leurs mesures afin de leur fournir le dispositif qui leur convient.
La technologie orthopédique se divise en quatre spécialisations complémentaires, chacune ayant toutefois sa propre identité :
- Bandagisterie et orthésiologie
- Prothésiologie
- Aides à la mobilité
- Technologie de la chaussure
Vous trouverez ci-dessous des questions fréquemment posées :
- Que font les technologues orthopédiques ?
- Quelle formation faut-il suivre pour pouvoir exercer ces professions ?
- Qui peut exercer ces professions ?
- Où trouver la liste des personnes autorisées à exercer la profession ?
- Comment obtenir un visa et un agrément pour pouvoir exercer ces professions ?
- Comment demander un agrément ?
- Pouvez-vous travailler en Belgique en tant que bandagiste, orthésiste et/ou prothésiste avec un diplôme étranger ?
- Quelle est la réglementation de la profession en Belgique ?
- Qu'est-ce qui a changé pour ces professions en 2023 ?
- Où trouver les avis donnés sur ces professions ?
- Avez-vous d’autres questions ?
Les technologues orthopédiques fabriquent et procurent différents types de dispositifs médicaux. En outre, ils aident à fabriquer sur mesure et à ajuster ces dispositifs, et donnent des conseils sur leur utilisation. Ces actes et prestations dans le domaine des soins de santé s’effectuent de manière autonome ou sur la prescription d’un médecin.
Le technologue orthopédique en bandagisterie et orthésiologie est spécialisé dans toutes sortes de bandages (comme les bandages herniaires, les ceintures abdominales, les bandages de sport), de bandages de compression (comme les bas de soutien), de dispositifs d’aide pour les soins à domicile (comme le matériel pour stomie et pour incontinence) ainsi que dans les orthèses. L’orthèse est un appareil ou dispositif externe destiné à soulager ou à corriger une partie du corps. La technologue orthopédique en orthésiologie fabrique, par exemple, des corsets pour soutenir le dos, des colliers cervicaux pour le cou, des casques crâniens, … mais aussi des masques faciaux destinés aux patients oncologiques pour immobiliser leur tête pendant la radiothérapie.
Le technologue orthopédique en prothésiologie est spécialisé dans toutes sortes de prothèses, à l’exception des prothèses dentaires. Les prothèses sont des appareils ou dispositifs destinés à remplacer une partie du corps. Il peut également s’agir d’appareils de haute technicité comme une main robotisée. Il existe des prothèses fonctionnelles qui renforcent l’autonomie du patient, mais aussi des prothèses esthétiques qui s’adaptent aux caractéristiques physiques du patient.
Le technologue orthopédique en aides à la mobilité est spécialisé dans le matériel destiné à améliorer la mobilité tels que les cadres de marche, les chaises roulantes (standards, actives, modulaires, de maintien et de soins), les systèmes modulaires adaptables pour le soutien de la position d'assise, les tables de verticalisation, etc.
Le technologue orthopédique en technologie de la chaussure est compétent pour la création et l’adaptation des chaussures et semelles orthopédiques.
Les technologues orthopédiques doivent suivre une formation dont le programme d’études répond aux conditions énoncées dans les articles 3 à 8 de l’AR du 7 avril 2023. La formation comprend un tronc commun de formation dans le cadre de l’enseignement supérieur et une spécialisation dans le cadre de l’enseignement supérieur ainsi qu'en des stages de minimum 500 heures.
Après avoir terminé la formation, les technologues orthopédiques doivent entretenir et mettre à jour leurs connaissances et compétences professionnelles par une formation continue d’au moins 15h. par an.
Le Gouvernement fédéral est compétent pour définir les conditions de qualification minimales pour l'exercice des professions des soins de santé. Les Communautés sont compétentes pour l'interprétation des conditions de qualification minimales et l'organisation de l’enseignement. Vous trouverez plus d'informations sur leur site web :
- Enseignement en Communauté française
- Enseignement en Communauté germanophone
- Enseignement en Communauté flamande
Pour pouvoir exercer ces professions, vous devez disposer d’un agrément et d’un visa.
Pour ce faire, vous devez répondre aux conditions de qualification minimales décrites dans l’arrêté royal du 7 avril 2023, et vous devez donc avoir suivi une formation qui satisfait à ces critères.
Notre moteur de recherche pour le citoyen vous permet de vérifier si un professionnel est en droit d’exercer dans les soins de santé en Belgique et pour quelle spécialité. Il existe également un moteur de recherche destiné aux entreprises (accessible seulement pour les représentants d’une organisation/entreprise).
Ces deux moteurs de recherche sont accessibles sur notre page d’accueil.
Après avoir reçu un agrément de l'une des Communautés, vous recevrez automatiquement votre visa du SPF Santé publique. Vous n'avez donc pas de démarches à entreprendre vers nous : c'est la Communauté concernée qui assure le suivi de votre dossier.
Vous avez désormais accès à votre visa sur notre portail de téléchargement dès qu’il vous a été attribué. Vous pouvez alors le télécharger à tout moment avec votre carte d’identité électronique (eID) ou l’application « Itsme ».
Si vous avez obtenu votre diplôme à l’étranger, vous devez par contre demander un visa pour pouvoir travailler en Belgique. Suivez ensuite cette procédure.
Les Communautés octroient les agréments :
- Pour les dossiers francophones, vous pouvez vous adresser à la Communauté française
- Pour les dossiers germanophones, vous pouvez vous adresser à la Communauté germanophone
- Pour les dossiers néerlandophones, vous pouvez vous adresser à la Communauté flamande
- Pouvez-vous travailler en Belgique en tant que bandagiste, orthésiste et/ou prothésiste avec un diplôme étranger ?
Si vous souhaitez exercer une profession de technologie orthopédique en Belgique avec un diplôme étranger, vous devez répondre aux conditions de qualification minimales décrites dans l'arrêté royal du 7 avril 2023. Autrement dit, vous devez avoir suivi une formation qui satisfait à ces critères.
Une fois la procédure d’agrément lancée, il vous faudra demander un visa et un agrément pour pouvoir exercer en Belgique.
Le chapitre 7 de la Loi coordonnée du 10 mai 2015 relative à l'exercice des professions des soins de santé définit les règles de base sur l’exercice des professions paramédicales.
L’AR du 2 juillet 2009 définit que l’exercice de la technologie orthopédique est une profession paramédicale.
L'AR du 7 avril 2023 précise :
- les titres professionnels de technologues orthopédiques.
- les conditions de qualification minimales auxquelles il faut répondre pour pouvoir exercer les professions de technologie orthopédique.
- Les prestations techniques que les technologues orthopédiques peuvent exécuter.
- les actes qu’un médecin peut confier à un technologue orthopédique.
- les conditions moyennant lesquelles les prestations techniques et les actes confiés peuvent être accomplis, comme l'obligation d'avoir une prescription.
L’AR du 7 avril 2023 relatif aux professions de technologue orthopédique en aide à la mobilité, de technologue orthopédique en bandagisterie et orthésiologie, de technologue orthopédique en prothésiologie et de technologue orthopédique en technologie de la chaussure a été publié. Par rapport à l'arrêté royal précédent, des modifications ont été apportées tant au niveau des compétences de la profession qu'aux conditions de qualification minimales requises pour l'exercer. Des mesures transitoires ont également été prévues.
Les principales modifications apportées aux compétences sont les quatre titres professionnels (spécialisations) qui sont complémentaires, mais qui ont chacun leur propre identité et leur propre domaine d'expertise.
Les principales modifications apportées aux conditions de qualification minimales sont les suivantes :
- Les conditions en matière de formation théorique et pratique ont été adaptées aux nouvelles compétences et ont été modernisées.
- Le nombre d'heures de formation continue que les technologues orthopédiques doivent suivre est fixé à un minimum de 15 heures par année.
Enfin, des mesures transitoires ont été introduites :
- Un agrément automatique pour un ou plusieurs titres professionnels des quatre professions de technologie orthopédique visées à l’article 2 est octroyé d'office aux personnes qui, à la date d'entrée en vigueur du présent arrêté, sont agréées pour un ou plusieurs titres professionnels de bandagiste, orthopédiste et prothésiste par l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (ci-après dénommé INAMI) et qui peuvent accomplir tous les actes et prestations liés à un ou plusieurs titres professionnels visés à l’article 2.
- Un agrément sur demande à ces personnes suivantes (1° et 2°) qui sont assimilées aux personnes répondant aux exigences de qualification des articles 3 à 8 du présent décret,
- 1° à la date d’entrée en vigueur du présent arrêté, suivent une formation de bandagiste, orthésiste, prothésiste telle que décrite aux articles 4 à 9 de l'arrêté royal du 6 mars 1997 relatif au titre professionnel et aux conditions de qualification requises pour l'exercice de la profession de bandagiste, d'orthésiste, de prothésiste et portant fixation de la liste des prestations techniques et de la liste des actes dont le bandagiste, l'orthésiste, le prothésiste peut être chargé par un médecin, et qui terminent avec fruit cette formation au plus tard cinq ans après l’entrée en vigueur du présent arrêté.
- 2° ont terminé avec succès au cours des années académiques 2020-2021 à 2022-2023 une formation de bandagiste, orthésiste, prothésiste telle que décrite aux articles 4 à 9 de l'arrêté royal du 6 mars 1997 relatif au titre professionnel et aux conditions de qualification requises pour l'exercice de la profession de bandagiste, d'orthésiste, de prothésiste et définissant la liste des prestations techniques et de la liste des actes dont le bandagiste, l'orthésiste, le prothésiste peut être chargé par un médecin.
Les personnes répondant au 1° ou au 2° ci-dessous peuvent déposer une demande au plus tard quatre ans après l'entrée en vigueur du présent arrêté :
- 1° Les personnes qui ont exécuté pendant au moins trois ans, au cours des dix années qui précèdent l’entrée en vigueur du présent arrêté, de manière ininterrompue et continue certaines prestations visées aux articles 9, 11, 13 et 15 ou posé certains actes visés aux articles 10, 12, 14 et 16, peuvent continuer à exécuter ces mêmes prestations ou poser ces mêmes actes dans les mêmes conditions que les praticiens de la profession de technologue orthopédique qui exécutent ces prestations ou posent ces actes, à condition de pouvoir démontrer aux commissions d’agrément compétentes des entités fédérées qu'ils disposaient, préalablement à la date d'entrée en vigueur du présent arrêté, de l'expérience et de l'aptitude pour exécuter ces prestations ou poser ces actes.
- 2° Les personnes qui, à la date d'entrée en vigueur du présent arrêté, sont agréées pour un ou plusieurs titres professionnels de bandagiste, orthopédiste et prothésiste par l’INAMI et qui peuvent accomplir un ou plusieurs actes et prestations liés à un ou plusieurs titres professionnels visés à l’article 2, mais pas tous les actes et prestations liés à ces titres professionnels, peuvent continuer à poser ces mêmes actes, dans les mêmes conditions que les praticiens de l’une ou plusieurs professions visées à l’article 2, à condition d’en faire la demande aux commissions d’agrément compétentes des entités fédérées.
Vous pouvez consulter les avis récents des différents organes d'avis du SPF Santé publique sur le site web des organes d'avis et de concertation relatifs à la santé.
Vous trouverez un complément d’information sur la page générale sur les professions paramédicales. Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, vous pouvez prendre contact avec le Service Center Santé.