L'orthoptiste et l'optométriste sont des professionnels paramédicaux des soins oculaires qui examinent et traitent les troubles de l'œil et du système visuel.

Vous trouverez ci-dessous les questions les plus fréquemment posées.

Que font l’orthoptiste et l’optométriste ?

L'orthoptiste et l'optométriste sont des professionnels paramédicaux des soins oculaires qui examinent et traitent les troubles de l'œil et du système visuel.

L'orthoptiste s'intéresse principalement aux enfants pour surveiller les troubles du développement et de la coordination des deux yeux et aux adultes présentant des troubles manifestes de la vision binoculaire et des problèmes de motilité oculaire (par exemple dans le cadre de troubles neuro-ophtalmologiques).

Certains examens peuvent être réalisés de manière autonome (si le patient a déjà été vu par un ophtalmologue dans un certain délai) tandis que d'autres examens nécessitent une prescription ophtalmologique par un ophtalmologue et dans certains cas par un autre médecin-spécialiste tel qu'un neurologue (pédiatrique) ou un spécialiste ORL.

L'optométriste se concentre sur les problèmes optiques de l'œil lui-même (erreur de réfraction : myopie, hypermétropie et/ou astigmatisme) afin de fournir des lunettes ou des lentilles de correction appropriées. Il évalue la vision binoculaire et oriente vers l'ophtalmologue en cas d'anomalie.

Certains examens peuvent être réalisés de manière autonome (si le patient a déjà été vu par un ophtalmologue dans le délai imparti pour les personnes âgées de 16 à 45 ans), tandis que d'autres examens nécessitent une prescription médicale initiale détaillée de la part d'un ophtalmologue. 

L’orthoptiste et l’optométriste travaillent dans un cabinet d’ophtalmologie, dans un hôpital ou en première ligne. Ces prestataire de soins exercent en étroite collaboration avec l’ophtalmologue ou font partie d’une équipe pluridisciplinaire dans le cadre de la réhabilitation visuelle. 

Quelle formation faut-il suivre pour pouvoir exercer une de ces professions ?

L’orthoptiste et l’optométriste doivent être titulaire d'un diplôme d'une formation de l'enseignement supérieur correspondant à au moins 180 crédits ECTS, dont le programme de formation répond aux conditions énumérées à l’article 3 de l'arrêté royal du 7 octobre 2022. Il précise notamment les matières théoriques et pratiques qui doivent être couvertes pendant la formation d’orthoptiste et d'optométriste.

Si votre formation ne répond pas aux conditions de qualification les plus récentes comme décrit dans l’AR du 7 octobre 2022, vous pouvez peut-être invoquer l'une des mesures transitoires. Pour en savoir plus, cliquez sur : quelles modifications ont été apportées à ces professions en 2023 ?

Si vous répondez aux conditions de qualification minimales, vous êtes admissible à un agrément et un visa en tant qu’orthoptiste et/ou optométriste. Après avoir reçu votre agrément et votre visa, vous devrez entretenir et mettre à jour vos connaissances et compétences professionnelles en suivant une formation continue d'au moins 15 heures par an.

Le gouvernement fédéral est compétent pour définir les conditions de qualification minimales pour l'exercice des professions de santé. Les Communautés sont compétentes pour l'interprétation de ces conditions de qualification et pour l'organisation de l'enseignement. Vous trouverez plus d'informations sur leur site web : 

 
Quelles modifications ont été apportées à ces professions en 2023 ?

Le 9 février 2023 un nouvel arrêté royal a été publié. Des modifications ont été apportées tant aux compétences de ces professions qu'aux conditions de qualification minimales pour les exercer. Des mesures transitoires sont également prévues.  

Les principales modifications apportées aux compétences sont les suivantes : 

  • Les soins oculaires sont désormais effectués par deux types de paramédicaux : les orthoptistes et les optométristes.
  • L'orthoptiste s'intéresse principalement aux enfants pour surveiller les troubles du développement et de la coordination des deux yeux et aux adultes présentant des troubles manifestes de la vision binoculaire et des problèmes de motilité oculaire (par exemple dans le cadre de troubles neuro-ophtalmologiques).
  • L'optométriste se concentre sur les problèmes optiques de l'œil lui-même (erreur de réfraction : myopie, hypermétropie et/ou astigmatisme) afin de fournir des lunettes ou des lentilles de correction appropriées. Il évalue la vision binoculaire et oriente vers l'ophtalmologue en cas d'anomalie.  

Les principales modifications apportées aux conditions de qualification minimales sont les suivantes : 

  • Les conditions en matière de formation théorique et pratique ont été adaptées aux nouvelles compétences et ont été modernisées. 
  • Le nombre d'heures de formation continue que les orthoptistes et les optométristes doivent suivre est fixé à un minimum de 15 heures par année.   


Enfin, des mesures transitoires sont introduites : 

  • Un agrément pour la profession d'orthoptiste est octroyé d'office aux personnes qui, à la date d'entrée en vigueur du présent arrêté, sont agréées pour la profession d'orthoptiste en vertu de l’arrêté royal du 7 juillet 2017.
  • Les personnes qui avaient commencé, au plus tard avant le 22 avril 2019, une formation d’orthoptiste telle que décrite à l'article 3, 1°, de l'arrêté royal du 7 juillet, et qui satisfont aux conditions de formation et de stage décrites dans ce même article précité, sont assimilées aux personnes qui satisfont aux conditions de qualification visées à l'article 3 de l’arrêté royal du 7 octobre 2022. Un agrément est octroyé à ces personnes à leur demande pour la profession d’orthoptiste. Cette demande doit être introduite dans les trois ans qui suivent l'entrée en vigueur du présent arrêté.
  • À leur demande, un agrément d’optométriste est octroyé aux personnes titulaires d'un diplôme de graduat ou de bachelier dans le domaine des soins oculaires, sanctionnant une formation dont le niveau, mais pas l’ensemble de la formation théorique ou de la formation théorique et pratique et des stages, répond à la formation visée dans l’arrêté royal du 7 octobre 2022.
  • Les personnes qui, à la date d'entrée en vigueur du présent arrêté, ont accompli de manière ininterrompue et continue pendant au moins trois ans certaines prestations techniques et/ou certains actes confiés, à attester au moyen du portfolio visé à l’article 8 de la loi du 22 avril 2019 relative à la qualité de la pratique des soins de santé, peuvent demander un agrément pour la profession d’orthoptiste et/ou d’optométriste, afin de pouvoir continuer à accomplir les mêmes prestations techniques et/ou actes confiés dans les mêmes conditions que les praticiens de la profession.
  • Les personnes qui ont obtenu un agrément en tant qu'orthoptiste-optométriste en vertu de l'arrêté royal du 27 février 2019, peuvent demander un agrément pour la profession d’orthoptiste et/ou d’optométriste. La commission d’agrément compétente peut exiger la réussite d’une formation complémentaire dans un établissement créé, subventionné ou agréé par l’autorité compétente.
  • Aux personnes qui, au plus tard entre le 22 avril 2019 et l’entrée en vigueur du présent arrêté, avaient commencé une formation d’orthoptiste-optométriste telle que décrite à l’article 3 de l’arrêté royal du 27 février 2019, et qui ont réussi cette formation au plus tard dans les trois ans qui suivent l’entrée en vigueur du présent arrêté, un agrément est octroyé, à leur demande, pour la profession d’orthoptiste et/ou d’optométriste.  


Il sera possible de demander un agrément à partir du 1er mai 2023 auprès de la Communauté concernée.
 
Les demandes d’agrément sur base de ces mesures transitoires doivent être introduites au plus tard trois ans après l’entrée en vigueur de l’arrêté royal du 7 octobre 2022.

Où trouver la liste des personnes autorisées à exercer une de ces professions ?

Les listes nominatives des professionnels des soins de santé (fichier Excel) ont été supprimées de notre site web.

Notre moteur de recherche pour le citoyen vous permet de vérifier si un professionnel est en droit d’exercer dans les soins de santé en Belgique et pour quelle spécialité. Il existe également un moteur de recherche destiné aux entreprises (accessible seulement pour les représentants d’une organisation/entreprise).

Ces deux moteurs de recherche sont accessibles sur notre page d’accueil, sous la rubrique « Rechercher un professionnel en droit de prester ». Les listes nominatives des professionnels des soins de santé ont été supprimées.

Comment obtenir un visa pour pouvoir exercer une de ces professions ?

Après avoir reçu un agrément ou une dérogation de l'une des Communautés, vous recevrez automatiquement votre visa du SPF Santé publique. Vous n'avez donc pas de démarches à entreprendre vers nous : c'est la Communauté concernée qui assure le suivi de votre dossier.  

Vous avez désormais accès à votre visa sur notre portail de téléchargement dès qu’il vous a été attribué. Vous pouvez le télécharger à tout moment avec votre carte d’identité électronique (eID) ou l’application « Itsme ».

Si vous avez obtenu votre diplôme à l’étranger, demandez un visa pour pouvoir travailler en Belgique. Suivez ensuite cette procédure

Comment demander un agrément ou une dérogation ?

Les Communautés octroient les agréments et les dérogations : 

 
Pouvez-vous travailler en Belgique en tant qu’orthoptiste et/ou optométriste avec un diplôme étranger ?

Si vous souhaitez exercer la profession d’orthoptiste et/ou optométriste en Belgique avec un diplôme étranger, vous devez disposer d’un visa et d’un agrément ou d’une équivalence de votre diplôme étranger.

Pour faire une demande, suivez cette procédure.

Quelle est la réglementation de ces professions en Belgique ?
  • Le chapitre 7 de la Loi coordonnée du 10 mai 2015 relative à l'exercice des professions des soins de santé définit les règles de base sur l’exercice des professions paramédicales. 
  • L’ arrêté royal du 2 juillet 2009 définit que l’exercice  des « soins oculaires »  est une profession paramédicale. 
  • L' arrêté royal du 7 octobre 2022 précise :
    - les titres professionnels d’ « orthoptiste » et d’ « optométriste »,
    - les conditions de qualification minimales auxquelles il faut répondre pour pouvoir exercer la profession d’orthoptiste et/ou optométriste,
    - les prestations techniques que l’orthoptiste et l’optométriste peuvent exécuter,
    - les actes qu’un ophtalmologue peut confier à un orthoptiste ou un optométriste,
    - les conditions moyennant lesquelles ces prestations techniques et actes confiés peuvent être accomplis, comme l'obligation d'avoir une prescription.
 
Où trouver les statistiques concernant ces professions en Belgique ?

Tous les détails se trouvent sur le site web de la Commission de planification - Offre médicale dans l'onglet "publications". Vous pouvez utiliser les filtres "Profession" et "Année de publication".
Vous trouverez sur ce site les statistiques annuelles qui fournissent des informations sur le nombre total de professionnels en droit d’exercer et le nombre de nouveaux professionnels entrants par année. Des rapports indiquant le nombre total de professionnels actifs sur le marché du travail belge (dans et hors soins de santé) sont également publiés.

Vous trouverez plus d’informations à propos de la collecte, de l’analyse et du traitement des données relatives au nombre de praticiens des professions des soins de santé en consultant la page “statistiques et planification.” 

Où trouver les avis donnés sur ces professions ?

Vous pouvez consulter les avis récents des différents organes d'avis du SPF Santé publique sur le site web des organes d'avis et de concertation relatifs à la santé.

 
Quel est le rôle de l’opticien? 

Ce document clarifie le rôle de l’opticien.

Avez-vous d'autres questions ?

Vous trouverez un complément d’information sur la page générale des professions paramédicales.
Vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, appelez le Service Center Santé

Coordonnées de contact

Service Center Santé: 02/524 97 97