En tant que professionnel de santé (médecins, pharmaciens, diététiciens, infirmiers, logopèdes, kinésithérapeutes…), vous êtes en contact avec des patients ou consommateurs et êtes donc susceptibles d’identifier des effets indésirables auprès d’eux. C’est pourquoi, nous vous encourageons vivement à déclarer les effets indésirables qui vous sont rapportés. Vous êtes également invité à compléter la déclaration avec un maximum d’informations et à y joindre tous les documents utiles et pertinents liés à ces cas (analyses sanguines, photo de l’effet indésirable comme les rougeurs, eczéma, éruptions cutanées…) que vous pourrez obtenir du plaignant. Les cas de mésusage, c’est-à-dire les cas liés à une mauvaise utilisation du produit, sont également à transmettre.

Vous avez la possibilité de déclarer vos effets indésirables en ligne ou en format PDF téléchargeable.

En rapportant les effets indésirables, vous jouez un rôle essentiel dans l’avancement des connaissances des produits relevant de la Nutrivigilance et, par conséquent, dans l’amélioration de la santé des consommateurs. Pensez donc à questionner vos patients sur leur prise de compléments alimentaires ou autres produits alimentaires et, au besoin, guidez-les dans leurs choix. Les effets indésirables peuvent aussi être liés à la prise concomitante de médicaments : la Nutrivigilance travaille en collaboration avec la Pharmacovigilance.
 

Que se passe-t-il après avoir introduit la déclaration ?

Les déclarations sont réceptionnées par le SPF Santé Publique qui va effectuer une évaluation préliminaire des dossiers. S’il manque des informations importantes pour le traitement du dossier, le SPF est susceptible de recontacter le déclarant.  Les déclarations suffisamment documentées sont étudiées par un expert médical spécialisé ainsi que par la Commission de Nutrivigilance réunissant différents experts, médecins et professionnels de santé. Leur objectif principal est d’évaluer l’imputabilité du produit, c’est-à-dire de déterminer si les effets indésirables apparus sont bien liés à la consommation du produit suspecté.

Selon le résultat des évaluations, des effets constatés et du nombre de cas reçu, le SPF Santé publique peut déterminer s’il est nécessaire de faire une étude de sécurité sur un ingrédient spécifique et si des mesures doivent être prises sur un produit ou un ingrédient, afin de garantir la sécurité des produits mis sur le marché belge.

Toutes les informations transmises dans la déclaration d’effets indésirables seront traitées de manière confidentielle. Pour des raisons de confidentialité de données, il n’est pas possible de fournir un suivi du cas auprès du déclarant.
 

Quelques informations à transmettre aux patients :

  • les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments et ne sont pas destinés à prévenir ni à traiter des maladies ;

  • rappelez qu’il est préférable de demander conseil à un médecin ou à un professionnel de santé avant de consommer ces produits alimentaires ;

  • méfiance face aux produits miracles et aux publicités qui tentent de faire croire qu’un complément alimentaire ou un autre produit alimentaire peut guérir ou prévenir une maladie ; 

  • respectez la quantité, les conditions d’utilisation, les recommandations et les avertissements mentionnés sur l’étiquetage ; 

  • déconseillez aux patients de combiner la consommation  d’un complément alimentaire avec des médicaments ou d’autres compléments alimentaires ; 

  • déconseillez les prises prolongées et répétées ; 

  • rappelez qu’il est préférable d’acheter des compléments alimentaires ou tout autre produit alimentaire, dans des boutiques physiques plutôt qu'en provenance de l’étranger via internet.